Les Etats-Unis ont classé les rebelles Houthis du Yémen comme terroristes, au moment où ces derniers ont signé une attaque contre le gouvernement yéménite à son arrivée à l'aéroport d'Aden, capitale provisoire du pays. Dans un communiqué publié dans la nuit de dimanche à lundi, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, a indiqué avoir inscrit les Houthis -qui ont pris le contrôle de la capitale Sanaa et mènent une guerre dans le pays depuis 2014 – sur la liste noire des groupes terroristes. Suite à cette décision, des sanctions entreront en vigueur le 19 janvier, un jour avant l'entrée en fonctions du président élu Joe Biden. Ces sanctions visent à tenir les Houthis, « pour responsables de leurs actes terroristes, notamment pour les attaques transfrontalières menaçant les populations civiles, les infrastructures et le transport maritime », a déclaré Mike Pompeo dans le document. Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a expliqué qu'il notifierait le Congrès de cette décision afin de renforcer la « dissuasion contre les activités néfastes du régime iranien », qui est le principal soutien des rebelles Houthis. Trois chefs des Houthis sont également inscrits sur la liste noire, dont leur dirigeant Abdel Malek al-Houthi. Si nul fait de doute sur la responsabilité des rebelles Houthis dans la crise au Yémen, ces sanctions pourraient intensifier la crise humanitaire dans le pays décimé par des années de guerre et de famine, où les civils payent le lourd tribut de cette guerre à plusieurs intervenants. Les rebelles Houthis, ont immédiatement réagi à cette nouvelle en condamnant leur classement comme organisation terroriste et on affirmé avoir le droit de « riposter ». « Les Américains sont à l'origine du terrorisme. La politique et les actions de l'administration Trump sont du terrorisme aussi. Ses politiques reflètent une pensée en crise et sont condamnables et nous avons le droit d'y riposter », a accusé sur Twitter Mohamed Ali al-Houthi. « Le peuple yéménite n'a que faire de toute désignation de l'administration Trump du moment qu'elle est complice dans le meurtre de Yéménites », a-t-il ajouté.