Le projet Harmattan de l'américain Soluna technologies et d'AM Wind à Dakhla a enregistré des progrès ces dernières années et ambitionne de créer le premier parc éolien de 900 mégawatts qui servira à alimenter des centres de données colocalisés. En utilisant 100% de son énergie grâce à l'énergie éolienne, le projet qui repose sur des centres de données dédiés à la fourniture de capacité de calcul aux réseaux mondiaux de Blockchain aura également une portée citoyenne puisque Soluna Technologies compte soutenir l'économie locale en créant des opportunités d'emploi. Ce projet a un potentiel de générer 400 emplois soutient John Belizaire, CEO de Soluna Technologies qui a affirmé en conférence de presse que le projet nécessitera le recrutement de plusieurs ingénieurs marocains. Le directeur du projet qui se fera sur une superficie de 10.00 hectares à Dakhla, souhaite également reverser 1% des revenus pour soutenir l'éducation et la formation au niveau local. « Nous prévoyons de lancer ce que nous appelons le programme 1%, dans lequel 1% des revenus du projet seront reversés à la communauté locale pour des programmes d'éducation, de formation professionnelle, d'entrepreneuriat et de santé », a-t-il déclaré. Ces deux dernières années, Soluna Technologies a investi « plus de 10 millions de dollars » dans des efforts de développement, a indiqué le patron de la firme américaine. Jusqu'ici l'entreprise a réalisé entre autres, deux campagnes de mesure du vent, des études détaillées sous les standards AIC, des études topographique, un contrat avec l'entreprise internationale spécialisée en ingénierie DNV GL qui a ses locaux à Casablanca a également été signé. En outre, la firme a réalisé une étude de faisabilité pour la partie data center du projet, une ingénierie détaillée du projet, des études d'impact écologique, et a déjà fait la présélection de deux grands fournisseurs de technologie éolienne, a indiqué John Belizaire. Alors que le son projet a été attaqué par certaines parties, l'Américain a tenu à rassurer. « Nous avons obtenu l'autorisation de la commission régionale d'investissement en octobre 2018, une autorisation du ministère de l'énergie pour la réalisation des 900 mégawatts pour le projet d'autoconsommation en septembre 2020 et nous avons obtenu une extension des terrains alloués au projet par décision de la commission régionale d'investissement en mois de février 2020 », a-t-il avancé. « Depuis le début, nous avons essayé de travailler en collaboration avec les responsables locaux, avec les services publics et administration marocaine, notamment l'Office des changes, le ministère des Finances, et le ministère de l'Energie. Nous avons également conclu de collaborer avec les représentants locaux dans la région du sud dans une transparence maximale », a-t-il ajouté. Et de poursuivre: « Nous avons passé énormément de temps à discuter avec le gouvernement (marocain, ndlr) de notre business plan, le type de technologie que nous allons faire dans ce domaine est également un élément dans la conversation que nous avons eue avec eux. Au cours de ces conversations, nous avons clairement indiqué que ces installations ne seraient pas destinées à développer des cryptomonnaies pour leur vente ou à les mettre à la disposition des citoyens marocains ». Belizaire a, de même, indiqué qu'il s'est engagé auprès de la banque centrale et de l'Office des Change pour leur expliquer la structure de son entreprise tant d'un point de vue financier que juridique et montrer qu'elle respecte toutes les lois en vigueur au Maroc. Des discussions sont également en cours avec l'AMDIE pour aider à apporter toutes les clarifications requises par les différentes administrations intéressées par le projet, soutient-il. « Ce projet est techniquement faisable et il est également faisable commercialement, et c'est un projet qui peut apporter des avantages significatifs non seulement au Royaume du Maroc mais à cette zone de Dakhla. Je me sentirais très honoré d'apporter quelque chose comme ça dans cette région et de faire de cette région une partie de cette innovation incroyable qui se produit dans le monde », a-t-il dit. Les prochaines étapes du projet « seront de poursuivre nos efforts avec la même énergie et le même enthousiasme jusqu'à la fin du projet », a-t-il fait noter, affirmant que ce projet représente « une opportunité unique pour le Maroc et la région de Dakhla ». En utilisant une approche innovante de l'informatique, « nous pensons que nous pouvons aider à accélérer l'investissement et la pénétration des énergies renouvelables et à apporter une énergie plus abordable dans le monde », et aider la région à générer des investissements.