Ce mardi s'est déroulé le huitième webinaire organisé par l'Institut CDG sous la thématique: « La mobilité face au défi de la complexité des systèmes urbains. » avec des intervenant de renommée comme à chaque fois lors des sept précédents. Pour ce coup-ci, ce furent Thierry Mallet, Loubna Boutaleb, Zakaria Naimi et Kawtar Benabdelaziz, le tout modéré par Aziz Boucetta, directeur de Panorapost comme à l'accoutumé depuis le début de cette série de webinaire consacrée à des thèmes du« futur ». C'est Kawtar Benabdelaziz, conseillère technique en Transport et Climat au sein de la Coopération Allemande (GIZ) au Maroc qui coordonne les projets de mobilité durable et de changement climatique qui a lancé les débats en y allant de chiffres qui font froid dans le dos. Elle a déclaré que « le secteur du transport au Maroc est dépendant à 99% des énergies fossiles et il constitue le premier consommateur des énergies à 38%. Il est également le second émetteur de Co2 dans le Royaume à hauteur de 31% ». Bonjour la mobilité serait-on tenté de dire. « En plus, poursuit Benabdelaziz, 50% du parc automobile marocain circule entre Casablanca et Rabat avec un taux d'urbanisation qui est passé en 2020 à 63,4%. Tout cela nous amène à repenser en urgence, nos modes de déplacement, bien entendu en liaison avec les inégalités sociales, le développement économique et les questions climatiques afin de définir les actions à tenir pour infléchir les conséquences lourdes de la mobilité urbaine ». C'est Kawtar Benabdelaziz, conseillère technique en Transport et Climat au sein de la Coopération Allemande (GIZ) au Maroc qui coordonne les projets de mobilité durable et de changement climatique qui a lancé les débats en y allant de chiffres qui font froid dans le dos. Elle a déclaré que « le secteur du transport au Maroc est dépendant à 99% des énergies fossiles et il constitue le premier consommateur des énergies à 38%. Il est également le second émetteur de Co2 dans le Royaume à hauteur de 31% ». Bonjour la mobilité serait-on tenté de dire. « En plus, poursuit Benabdelaziz, 50% du parc automobile marocain circule entre Casablanca et Rabat avec un taux d'urbanisation qui est passé en 2020 à 63,4%. Tout cela nous amène à repenser en urgence, nos modes de déplacement, bien entendu en liaison avec les inégalités sociales, le développement économique et les questions climatiques afin de définir les actions à tenir pour infléchir les conséquences lourdes de la mobilité urbaine ». Pour Thierry Mallet, Président de l'UTP et Président-directeur général du Groupe Transdev, il a résumé la mobilité en paraphrasant Esther Dufo (économiste franco-américaine, professeure au Massachusetts Institute of Technology, Prix dit Nobel d'économie en 2019) qui avait dit à propos du sujet, « la mobilité est un des principaux moyens d'égalisation des niveaux de vie entre territoires et d'absorption des disparités économiques et régionales ». Loubna Boutaleb la Directrice Générale de la Société du Tramway de Rabat-Salé (STRS) depuis sa création en 2009 a eu pour sa part cette réflexion, « je revendique ce qui a été dit en introduction, c'est que la mobilité est une composante importante dans la dynamique urbaine ». Pour la directrice du STRS, « Il a été largement prouvé que le développement de la mobilité contribuait activement au développement socio-économique des espaces urbains ». Et de poursuivre par ce rappel quant à la population dans les aires urbainesen citant les chiffres de l'ONU qui font état, « qu'en 2050 ce sont deux personnes sur trois qui résideraient en milieu urbain, le Maroc actuellement en est à 50% d'où la nécessité de développer une mobilité durable pour y répondre ». Pour le President de Green Energy Park « by UM6P & IRESEN » à Benguerir, Zakaria Naimi qui a remplacé sur le tard Badr Ikken qui a eu des empêchements de dernière minute, « La mobilité, est devenue plus rapide plus efficace, plus accessible à plus de personnes, cependant ce secteur à l'échelle mondiale compte pour son ensemble à 18% des émissions de Co2 et les études prédisent que d'ici à 2050 le transport de personnes et de fret va doubler. Donc on peut dire que les engagements pris par la communauté mondiale ne seront pas suffisants afin d'atteindre les objectifs définis lors de la COP 21. qui veut dire qu'une réforme profonde de la mobilité et du transport en termes de système de la technologie, d'approvisionnement en énergie et de comportement sont nécessaires pour pouvoir accompagner ce développement ». Il a été rejoint en cela par Kawtar Benabdelaziz qui tout en confirmant sa première intervention débordait sur l'urbanisme. « nous devons repenser notre mode de nous déplacer et repenser la ville en fonction des groupes défavorisés (dans toutes leurs composantes) et à la façon dont ils y vivent afin qu'ils puissent se déplacer en toute liberté et en toute sécurité ». Bref, et après un débat long et riche ou d'autres thèmes dans la thématique ont été développés, (pour le contenu réf à l'Institut CDG, sur Facebook ou You Tube) on sera accordé in fine sur la réduction de l'utilisation de la voiture individuelle et son remplacement par un transport public plus perfectible, une meilleure planification urbaine et l'utilisation de l'espace urbain à des fins plus en phase au défi fixé. Pour Naimi, fervent défenseur des nouvelles technologies énergétiques propres, « Le Maroc à travers ses politiques institutionnelles stratégiques et législatives reste en phase avec la vision mondiale de transition énergétique ce qui lui permet de renforcer sa position à l'échelle continentale et mondiale ».