Les ministres de l'Agriculture des 27 Etats membres de l'Union européenne (UE) ont convenu mercredi d'une réforme de la politique agricole commune (PAC), incluant des engagements « forts » en matière environnementale. Un communiqué du Conseil de l'UE fat noter que « cette position commune met en avant certains engagements forts des Etats membres pour une ambition environnementale plus élevée avec des instruments tels que les +écorégimes+ (une nouveauté par rapport à la politique actuelle) et une conditionnalité renforcée ». Les « écorégimes », explique le Conseil, est un système de primes versées aux agriculteurs pour soutenir la participation à des programmes environnementaux plus exigeants, deviendraient obligatoires, en ce sens que chaque Etat membre devra y consacrer au moins 20 % des paiements directs de l'UE. Et d'ajouter qu'en vertu de cet accord, « tous les agriculteurs seraient tenus de respecter des normes environnementales plus élevées; même les plus petits. Pour les aider dans cette transition écologique, les petits agriculteurs seraient soumis à des contrôles plus simplifiés, réduisant la charge administrative tout en assurant leur contribution aux objectifs environnementaux et climatiques ». Pour Julia Klöckner, ministre de l'Agriculture de l'Allemagne qui assure la présidence tournante du Conseil de l'UE, « l'accord d'aujourd'hui est une étape importante pour la politique agricole européenne. Les Etats membres ont démontré leur ambition pour des normes environnementales plus élevées dans l'agriculture et ont, en même temps, soutenu la flexibilité nécessaire pour garantir la compétitivité des agriculteurs. Cet accord répond à l'aspiration d'une PAC plus verte et plus juste ». La réforme de la PAC prévoit, par ailleurs, que si plus de flexibilité est accordée aux Etats membres dans l'élaboration des règles et les allocations de financement grâce au développement de plans stratégiques nationaux, ils seront obligés de faire preuve d'une ambition environnementale plus élevée par rapport à la période actuelle. Les agriculteurs bénéficieraient ainsi d'un soutien financier à condition d'adopter des pratiques bénéfiques pour le climat et l'environnement, pour rendre la PAC encore plus verte qu'auparavant.