En solidarité totale avec le peuple palestinien et afin de souligner son appui à une population en lutte pour son émancipation, des dizaines de personnes ont observé un sit-in devant le siège du Parlement à Rabat pour condamner la normalisation avec Israël, l'occupation de la Palestine, et l'annexion des territoires palestiniens et ce à l'appel d'un collectif réunissant une bonne trentaine d'associations, de syndicats et de partis politiques de gauche et d'ailleurs. Ce sit-in de protestation a été l'occasion pour les organisateurs de dénoncer l'établissement récente de relations diplomatiques entre l'Etat hébreu et des pays arabes. Les manifestants, il y va de soi, ont scandé que la « Palestine est une cause nationale pour les Marocains et le restera à tout jamais ». Les sacrifices historiques consentis par le peuple marocain pour la cause palestinienne ne sont plus à démonter, tant le Royaume n'a jamais fait fi de son soutien envers la Palestine et son peuple frère. Ont assisté à cette cérémonie d'éminences personnalités de gauche et de mouvements à tendances islamistes telles la secrétaire générale du PSU, Mme Nabila Mounib ou Aberrahim Chikhi du Mouvement Unicité et Réforme (MUR), proche du PJD, du président de l'Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Ouyahmane et de Hassan Bennajeh membre du Cercle politique d'Al Adl Wal Ihsane. Comme souvent en pareille cas le drapeau d'Israël a été brûlé à la fin de cet événement pour dénoncer la normalisation des relations avec des pays arabes et la politique d'occupation israélienne de la Palestine ainsi que l'annexion des territoires palestiniens en Cisjordanie et Al-Qods. A noter que le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) s'était manifesté par un sit-in de solidarité avec le peuple palestinien mardi dernier en milieu d'après-midi devant le siège national du parti à Rabat. L'occupation du territoire palestinien est une entreprise planifiée et systématique d'isolement, d'oppression physique et psychologique des communautés palestiniennes et d'appropriation de leur territoire, au mépris du droit international ont fait savoir nombre de manifestants présents. Ce qui fait craindre une généralisation des violences qui aura de nouveau un impact disproportionné sur les civils palestiniens. A Al Qods, par des moyens législatifs, administratifs, répressifs ou par une application inégale des normes, Israël prive le peuple palestinien de ses droits et lui fait subir de multiples discriminations. En Cisjordanie, l'implantation de colonies illégales de peuplement, les déplacements forcés de populations, la monopolisation des ressources et le contrôle militaire briment les droits des Palestiniens et témoignent de l'absence d'une véritable volonté de paix de la part du gouvernement israélien. Dans le Jourdain et ailleurs en Palestine, l'accès aux sources d'eau naturelles est limité ou monopolisé par les colonies de peuplement. Des murs et autoroutes construits sillonnent la Cisjordanie et Al Qods en guise de séparation et d'isolement. Etouffée, l'économie palestinienne offre peu d'emplois à une population dont une partie importante est contrainte de perdre plusieurs heures chaque jour pour braver des contrôles de sécurité afin de tenter d'occuper un emploi dans ses territoires occupés en Israël. Arrestations arbitraires quand ce ne sont des assassinats de Palestiniens quel que soit leur âge par les forces militaires israéliennes sont devenus des actes banalisés de cette population dont le lot quotidien est intimidation, menaces, humiliation entre autres souffrances subies par la politique d'apartheid que mène l'Etat sioniste. Cela dit, le rassemblement de citoyens vendredi pour dénoncer cet état de faits a pris fin pacifiquement et aucun heurt ni violence n'a été signalé, ni de la part des manifestants ni de la part des forces de l'ordre bien discrets tout au long de cet événement. Reportage photographique Mounir Mehimdate