Le président bélarusse Alexandre Loukachenko a remplacé son chef des services de sécurité (KGB) le même jour où il a accueilli le Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine. Devenu un allié international de taille depuis que le pays fait face à une fronde de la rue, la Russie a su tirer son épingle du jeu depuis que le président Loukachenko est confronté à des critiques internationales et des manifestations violentes contre sa réélection. L'annonce du changement du chef des services de sécurité du président bélarusse est intervenue le même jour où le chef du gouvernement russe a effectué sa visite à Minsk. La visite du Premier ministre russe Mikhaïl Michoustine, est la plus importante du côté russe depuis que le pays est confronté à une contestation massive du peuple. Loukachenko a également remplacé le secrétaire du Conseil de sécurité bélarusse et le chef du Comité de contrôle étatique, selon un communiqué de la présidence bélarusse. Ces changement drastiques interviennent alors que Moscou cherche à consolider ses relations avec le Bélarus en développant une intégration économique et politique. Alors que jusqu'ici le président Bélarusse semblait farouchement opposé à cette idée, depuis le soulèvement populaire contre sa réélection et n'ayant trouvé le soutien que de la Russie, ce dernier s'est montré ouvert à considérer cette option. Moscou et Minsk ont « tiré la leçon » des protestations au Bélarus, a-t-il assuré. « Nous sommes deux républiques fraternelles, la Russie et le Bélarus, et nous nous sommes mis d'accord sur les sujets sur lesquels nous n'avions pas pu trouver un accord avant », a-t-il déclaré jeudi lors de sa rencontre avec le Premier ministre russe.