A quelques jours de la rentrée scolaire 2020-2021, familles et écoles privées naviguent à vue et nombre de parents ou tuteurs d'élèves de l'enseignement privé ont préféré reporter l'inscription de leurs enfants pour l'année en cours. En effet, ils retardent cette opération dans l'attente de lever le flou et sur l'enseignement à distance et le côté financier (frais d'inscriptions, de scolarité, assurance, transports...) afin de cadrer ou recadrer des relations, anéanties par les mille et une tergiversations du département de tutelle et permettre la solution idoine qui mettrait d'accord les établissements privés et les parents d'élèves confrontés à une situation chaotique comme jamais auparavant. Ce dernier se réservant de n'intervenir qu'au niveau pédagogique se refuse à remplir un rôle d'arbitrage qui pourtant lui sied. Bref, du côté des parents d'élèves, on est dans l'attente d'éclaircissements quant au système éducatif qui sera adopté lors de cette rentrée pour le moins très mouvementée et surtout du côté pécuniaire de la chose qu'imposeront les établissements privés qui eux, sans peur et sans reproche, revendiquent la libre concurrence du marché. Abdelmalek Ababou, Premier vice-président de la Fédération nationale marocaine des associations de parents d'élèves (FNMAPE), a déclaré à Hespress, qu' « un nombre important de parents d'élèves avaient décidé plus tôt de transférer leurs enfants d'établissements d'enseignement privés vers des écoles publiques, mais qu'ils se sont heurtés à l'incapacité de les inscrire en raison de difficultés, tel que le manque de documents d'assurance par exemple ». Aussi face à ce côté sombre du parcours du combattant, Abdelmalek Ababou a indiqué, que les parents, confrontés à moult obstacles du Public, ont tenté en vain de persuader les propriétaires des écoles privées de réduire les frais d'inscription et les mensualités mais les institutions ne l'ont pas entendu de cette oreille. Notre interlocuteur a expliqué que les écoles privées ont exigé des parents de payer la première tranche de l'année scolaire en cours, en plus de garanties financières sous la forme d'un chèque de garantie (illégal) qui comprendrait le montant des mois totaux de l'année scolaire, pour s'assurer qu'ils paieront tous les versements de l'année. « Les écoles privées veulent imposer leur volonté aux parents, et ne considèrent les étudiants que comme une marchandise, en l'absence totale du ministère de l'Education nationale, qui semble avoir abandonné les parents d'élèves des écoles privées à leur sort en étant, indifférents à l'avenir éducatif de leurs enfants », a conclu Abdelmalek Ababou dans sa déclaration à Hespress. En attendant le bras de fer entre écoles privées et parents d'élèves continue et la bataille que se livrent les deux principaux protagonistes (parents d'élèves et écoles privées) ne fait que s'amplifier.