Le journaliste et activiste algérien Khaled Drareni, a été condamné lundi dernier à trois ans de prison ferme pour « atteinte à l'unité nationale » et « incitation à attroupement non armé ». Cette condamnation a suscité moult réactions à l'international, dont celle de l'Union européenne (UE) qui s'est dite « préoccupée ». Ainsi, selon la porte-parole de l'UE, Nabila Massrali, « l'Union européenne suit avec préoccupation la condamnation du journaliste algérien Khaled Drareni, et réitère son engagement partout dans le monde et en Algérie en faveur du respect de la liberté de la presse, de la protection des journalistes et de la liberté de tous ceux qui contribuent au débat public ». La porte-parole, qui s'exprimait lors du point de presse quotidien de la Commission européenne, a rappelé que les questions des droits de l'homme en Algérie font l'objet d'un suivi et d'un dialogue régulier de la part de l'Union européenne avec ce pays, la porte-parole ajoute que l'UE appelle Alger à œuvrer au « dialogue et à l'apaisement ». Pour rappel, Khaled Drareni, directeur du site d'information en ligne Casbah Tribune, correspondant en Algérie de la chaîne de télévision française Tv5 Monde et de l'ONG Reporters sans frontières (RSF), a été présent tous les vendredis du Hirak avec les manifestants pour couvrir les revendications du peuple. Il est présenté comme « le journaliste que le régime en Algérie veut faire taire ». Les deux co-accusés du journaliste, Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche, deux figures du mouvement de contestation antirégime « Hirak », ont quant à eux été condamnés chacun à deux ans de prison, dont quatre mois ferme.