Plus de 15 millions d'enfants pourraient souffrir de malnutrition aiguë cette année en Afrique centrale et de l'ouest, à moins que des mesures ne soient prises maintenant, ont mis en garde le Fonds des Nations-Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Expliquant un peu plus le caractère alarmant de la situation les agences onusiennes précisent que ce nombre est de 20% plus élevé que celui estimé précédemment, et cette augmentation est due à l'impact combiné de l'insécurité alimentaire et de la pandémie de la COVID-19. Les conflits et la violence armée ont entraîné des déplacements massifs de population et un accès considérablement limité aux services sociaux de base, mettent en avant l'UNICEF et le PAM, soulignant que la pandémie du coronavirus exacerbe les fragilités au Burkina Faso, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Sénégal, qui étaient déjà confrontés à l'insécurité alimentaire et la malnutrition. Les deux agences onusiennes collaborent avec les gouvernements locaux et leurs partenaires humanitaires pour assurer la continuité des services essentiels dans cette partie du continent, ajoute-t-on. Par ailleurs, un nouveau rapport de l'ONU, publié vendredi, fait également état d'une hausse de la faim dans le monde, liée à la montée en flèche des infections au coronavirus qui anéantit les vies et les moyens de subsistance. Ainsi, selon une analyse de l'alerte précoce des points chauds de la sécurité alimentaire aiguë, compilée par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation des Nations-unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les populations de quelque 25 pays devraient être confrontées à des niveaux de faim dévastateurs dans les mois à venir en raison des répercussions de la pandémie du coronavirus.