Dans un contexte marqué par l'état d'urgence sanitaire et dans un entretien accordé à Ecoactu.ma, Noureddine Bensouda, Trésorier Général du Royaume en dit plus sur les points apparents du système Gestion Intégrée de la Dépense (GID). Présentant le fonctionnement du système GID Noureddine Bensouda a souligné : « Le Système GID est un système d'information budgétaire et comptable qui offre des fonctionnalités de pilotage et d'exécution de la dépense publique, ayant pour objectifs de simplifier les circuits et procédures d'exécution de la dépense, d'en réduire les coûts et les délais de traitement des actes, de permettre la restitution en temps réel des informations nécessaires à la maîtrise du rythme d'exécution de la Loi de Finances et d'améliorer les délais de paiement et la qualité de l'élaboration des comptabilités, des comptes administratifs, du compte général du Royaume et de la loi de règlement ». Puis poursuivant en développant les actions idoines afin d'organiser les concepts du système GID il précise que ce dernier, « porte sur toutes les composantes du budget de l'Etat, notamment le budget général, les comptes spéciaux du trésor (CST) et les budgets des services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA) ». La construction du système GID s'est basée sur une démarche progressive et incrémentale explique également Noureddine Bensouda depuis 2010 pour l'Etat et 2014 pour les collectivités territoriales. A la question de savoir comment réguler l'engagement de la dépense publique lors d'une prise de décision déterminante ? Le Trésorier Général du Royaume précise que « c'est là où réside l'apport du système GID comme étant un système unifié et commun faisant intervenir plusieurs opérateurs les principes directeurs ayant prévalu à la construction du système GID visent à asseoir le mécanisme de saisie unique de l'information en amont par l'ordonnateur et à terme par le fournisseur, en assurant ainsi la cohérence et la qualité des données. Le système GID constitue ainsi, un outil de gestion apprenant de par sa convivialité et la facilité de son utilisation et surtout, un outil de contrôle interne à travers une gestion fine des habilitations et des rôles impartis aux intervenants ». Pour ce qui est de la contribution du système GID dès janvier 2012 quand la soumission électronique sera obligatoire, Noureddine Bensouda déclare qu'en « matière de gestion des marchés publics, comme vous le savez, le système GID intervient dans la phase d'exécution du marché préalablement attribué à une entreprise, après une première phase de publication de l'appel d'offre correspondant sur le portail marocain des marchés publics, géré par la TGR et une deuxième phase de soumission des offres par les entreprises intéressées, qui peuvent le faire de manière électronique ». Puis le Trésorier Général du Royaume de définir et d'énumérer les objectifs stratégiques que permettra d'atteindre le système GID. * La réalisation d'une forte économie pour le budget de l'Etat, dès lors qu'il évite aux administrations l'acquisition d'une multitude de systèmes d'information propres, étant donné que c'est un système partagé entre tous les acteurs ; * La contribution à l'harmonisation et à la simplification des procédures de la dépense publique ; * La sécurisation des traitements à travers un bon niveau de traçabilité des processus ; * La réduction des coûts et des délais de traitement des actes ; * La réduction des délais de paiement des dépenses publiques. * La restitution, en temps réel, des informations relatives au rythme d'exécution de la Loi de finances dans le cadre d'une vision consolidée Etat/collectivités territoriales.