Le spectre d'une nouvelle série de violences en Irak commence à s'agiter après une nuit de violences ayant menacé les intérêts américains. Deux soldats américains ont été tués dans des tirs de roquettes visant la base militaire de Taji à Bagdad. Mercredi soir, deux soldats américains et un britannique ont trouvé la mort dans des tirs de 18 roquettes sur la base de Taji, au nord de Bagdad. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière depuis de nombreuses années contre une base abritant des soldats américains. Les dirigeants irakiens et l'ONU ont fait part de leur condamnation de ces tirs de roquettes, dénonçant une escalade dangereuse pour un pays qui a déjà récemment fait les frais des tensions entre Washington et Téhéran. Alors que l'attaque n'a pas été revendiquée, Washington, qui dirige la coalition internationale antijihadiste en Irak, estime que ce sont les combattants irakiens pro-iran qui sont derrière ces agissements. Et les conséquences ne se sont pas faites attendre. Jeudi, au moins 26 combattants d'une coalition de paramilitaires irakiens pro-iraniens ont été tués dans des frappes aériennes sur l'est de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'ONG, qui dispose d'un vaste réseau d'observateurs, a fait état de probables raids de la coalition internationale, mercredi soir, sur des positions du Hachd al-Chaabi au sud de la ville de Boukamal, à la frontière avec l'Irak.