Un rapport élaboré par le « Sunday Nation » sur la base de documents de la police, révèle qu'au moins 20 personnes ont perdu la vie et 15 autres ont été grièvement blessées dans des attaques terroristes perpétrées au Kenya au cours des deux derniers mois par des hommes armées du groupe djihadiste somalien des Shebab. Entre janvier et février 2020, pas moins de 16 attaques ont été perpétrées dans les régions du nord-est et de la côte, notamment à Garissa, Mandera, Wajir et Lamu, selon la même source qui précise que le comté de Garissa, frontalier avec la Somalie, a été le plus touché avec huit attaques qui ont fait 10 morts, dont des enseignants, des élèves et des agents de sécurité. Sur les huit attaques à Garissa, six se sont produites dans le sous-comté d'Ijara, qui semble cette année être le foyer des attaques dans la région du nord, précise le rapport, ajoutant que deux autres attaques sont survenues dans le sous-comté de Daadab, où deux écoles ont été touchées et des enseignants et des élèves ont été tués. Dans le comté de Lamu, quatre attaques ont fait état de la mort de sept personnes, dont trois militaires américains décédés lors de l'attaque du 5 janvier sur leur base militaire de Manda Bay. À Mandera, où trois attaques ont eu lieu, trois passagers ont été tués après que leur bus ait été criblé de balles le 19 février alors qu'il se dirigeait vers Nairobi. À Wajir, une seule attaque s'est produite et aucune victime n'a été signalée, précise-t-on de même source. Au cours de la période considérée, 15 personnes ont été blessées et des propriétés dont trois mâts de communication, deux écoles et au moins huit maisons appartenant à des réservistes de la police nationale (NPR) ont été détruites. L'augmentation des attaques terroristes au début de cette année montre une tendance inquiétante par rapport à l'année dernière, où entre janvier et février, seules trois attaques ont été signalées.