Bernie Sanders est arrivé largement en tête de la primaire du samedi dans les caucus du Nevada. Le candidat qui pour sa campagne s'est engagé pour une « révolution politique » aux Etats-Unis conforte ainsi son statut de favori pour affronter Donald Trump le 3 novembre prochain. A 78 ans, Bernie Sanders, le sénateur du Vermont qui prône un programme de gauche disposait d'un très large avantage au soir de ce samedi lors des caucus du Nevada, avec 46% des suffrages, sur des résultats encore partiels. L'ancien vice-président modéré Joe Biden est arrivé en seconde place (23%), loin devant l'ex-maire Pete Buttigieg (13%) et Elisabeth Warren. C'est un nouveau pas donc, vers l'investiture que cette victoire dans cet Etat de l'ouest du Pays où le vote des minorités est crucial. Donné en tête chez les moins de 30 ans dans l'Iowa et le New Hampshire, le sénateur du Vermont a raflé le jackpot chez les minorités du Nevada. Et pour cause ! 53% des latinos et 27% des noirs ont voté pour lui. Même plus, une étude de l'université UCLA avance que sur 33 district à majorité hispanique dans le Nevada, les latinos ont voté à 74% pour le candidat socialiste, (du jamais vu !) contre 18% pour Joe Biden … Ce dernier fait de cet électorat un fond de commerce car puisant sa popularité chez les afro américains. L'ancien vice-président compte du reste sur ces derniers pour reprendre du poil de la bête et la prochaine primaire en Caroline du Sud lui est en principe toute désignée. Ce qui est sûr, c'est que pour une fois dans le Nevada, la minorité hispanique, réputée comme la plus indécise des Etats-Unis, surnommée juste titre « the sleeping giant » (le géant endormi) s'est, cette fois, mobilisée et qui plus est en faveur de l'aile gauche pure et dure démocrate que représente Bernie Sanders. Ses adeptes latinos se disent pour la plupart séduits par la promesse d'une assurance maladie publique gratuite pour tous. Un engagement rejeté par le restant des candidats qui le jugent irréaliste et trop à gauche. Bernie Sanders s'en accommode volontiers car cette proposition conforte son statut de favori pour affronter Donald Trump. Ce dernier, ironique, a dans son exercice de « com » favori, gazouillé sur son compte twitter « On dirait que Bernie le Fou fait un bon résultat dans le Grand Etat du Nevada. Biden & les autres ont l'air faibles ». Le président américain aura beau dire, toujours est-il que c'est la première fois qu'un candidat remporte le vote populaire dans les trois premières élections d'une primaire démocrate. En attendant, les élections du « Super Tuesday », lorsque quatorze Etats voteront, le sénateur du Vermont Bernie Sanders triomphant, qui se délecte de cette victoire était déjà au Texas poids lourd avec la Californie de ce « super mardi » le 3 mars pour faire campagne. Le multimilliardaire Michael Bloomberg pour sa part n'entrera en lice qu'à cette date après avoir zappé les premiers Etats.