Le président du Comité préparatoire du 4e congrès du PAM a convoqué un point de presse ce jeudi au siège du parti à Rabat pour éclairer l'opinion publique sur les préparatifs en cours, à une semaine de la tenue du rendez-vous, prévu à El Jadida du 7 au 9 février prochains. A J-8 avant la tenue du 4e congrès du PAM, Samir Koudar a fait ce jeudi le point par rapport aux aspects organisationnels de cet événement. Il a d'abord précisé que 5 dirigeants du parti ont officiellement présenté leur candidature au poste de Secrétaire général du parti. Il s'agit de Mohamed Cheikh Biadillah, Abdellatif Ouahbi, Samir Belfkih, Abdeslam Boutaieb et El Mekki Zizi. « Le parti sortira de cette phase encore plus fort qu'il n'était auparavant« , promet le président du Comité préparatoire en évoquant l'incident de fuite de la liste des congressistes dans la presse nationale. « Nos adhérents et congressistes n'ont pas apprécié que les listes fuitent avec les numéros de téléphone et des cartes d'identité nationale. Celui qui a fait ça de bonne foi devait prendre en compte les données personnelles« , regrette Koudar. En réponse à une question concernant un récent communiqué du Secrétaire général du parti, Hakim Benchamach qui rejetait les commentaires faits par par le candidat Abdellatif Ouahbi sur la Commanderie des croyants, le même responsable a déclaré que « le parti n'est pas une institution militaire pour juger chaque candidat pour ses déclarations. La partie touchée par les déclarations de Ouahbi peut très bien répondre, et personne n'a besoin de le faire à sa place ou de la défendre, de plus qu'elle dispose des moyens de répliquer et que chacun prenne les responsabilités de ce qu'il dit« . Photo Mounir Mehimdate S'agissant de l'atmosphère générale avant la journée d'ouverture du congrès, prévue à El Jadida en fin de semaine prochaine, Samir Koudar assure qu' »il n'est plus question de courants (le courant « légitimiste » de Benchamach, et le courant dit du « futur » qui s'est fortement opposé à lui, NDLR) au sein du PAM ». Il explique dans ce registre qu' »il y a eu des différents sur le Comité préparatoire et le Secrétaire général a eu recours à la justice qui a dit son mot, puis nous nous sommes mis à marcher ensemble. Et aujourd'hui, rien ne se fait au sein du Comité préparatoire sans que le Secrétaire général et la présidente du Conseil nationale (Fatima-Zahar El Mansouri, NDLR) et le président de l'instance des élus (Larbi Mharchi, NDLR) ne soient informés afin de réussir cette phase importante de la vie du parti« . Il considère de ce fait qu'après 8 mois de lutte, « il est normal qu'il y ait quelques querelles, mais sans plus« . Par rapport au budget de financement du congrès, le même porte-parole indique qu'une enveloppe de 12 millions de DH sera allouée. « Comme il est reconnu, le ministère de l'Intérieur soutient les congrès des partis politiques à hauteur de la moitié de ce qu'ils percoivent annuellement dans le cadre de la subvention aux partis ». Il précise en ce sens que « 6 millions de DH proviendront de l'Intérieur. Les 6 millions restantes sera distribué sur les 12 régions du Royaume et chacune d'elles contribuera à hauteur de 500 000 DH grâce à ses militants et congressistes« . Samir Koudar s'est également exprimé sur le mode d'élection du prochain Secrétaire général et Bureau politique du parti. Photo Mounir Mehimdate « En 10 ans, nous avons eu 4 Secrétaires généraux et Bureaux politiques. Nous avons expérimenté le mode de candidature individuelle, par liste et par régions, et la bonne pratique montre que lorsque l'on adopte le mode de candidature individuelle ou régionale, le bureau politique qui en découle manque d'homogénéité. Nous nous y sommes opposés que puisque le Secrétaire général doit nécessairement disposer de son propre Bureau politique, et c'est pourquoi nous avons opté pour le mode d'élection par listes pour que le Secrétaire général élu ait une liste pour le Bureau politique, et que tout le monde prenne ses responsabilités », a-t-il en fin révélé.