Près de 16,5% des nouveaux étudiants abandonnent leurs études au cours de la nouvelle année, avec un taux total de décrochage sans obtention de diplôme de près de 47,2%, tandis que seulement 13,3% des étudiants des universités à accès ouvert obtiennent leur licence en 3 ans, a fait savoir le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Said Amzazi. Le ministre, qui répondait à une question centrale sur la nouvelle réforme pédagogique universitaire, à la chambre des conseillers, a indiqué que ces données résultant de déperditions ou d'échecs, ont un coût de fonctionnement supplémentaire de 746,3 MDH. Il a, en outre, expliqué que la nouvelle réforme pédagogique universitaire prévoit le maintien du système Licence-Master-Doctorat (LMD), actuellement en place, tout en œuvrant à son développement et à son amélioration, notant que cette décision vise à répondre aux exigences de la société et du marché du travail et à en faire un mécanisme de mise à niveau des compétences de l'étudiant et d'amélioration de son employabilité. Selon Amzazi, les raisons du passage au nouveau système visent, notamment, à améliorer l'employabilité, développer un esprit de concurrence parmi les étudiants, limiter les déperditions universitaires et rehausser le taux de diplomation, ainsi que l'amélioration de la mobilité internationale des étudiants, en ouvrant le système d'enseignement et de formation aux modèles internationaux et en adoptant le diplôme Bachelor le plus répandu à travers le monde. Le ministre a, en outre, noté que le cycle Bachelor se distingue par la programmation d'une année fondamentale, pour assurer la bonne transition de l'étudiant de l'enseignement secondaire à l'enseignement supérieur, l'adoption d'un système d'orientation actif, offrant aux étudiants deux possibilités d'orientation et de réorientation, ainsi que la promotion des modules linguistiques, en mettant en places six modules de langues, afin de renforcer les capacités linguistiques et communicationnelles de l'étudiant. Le cycle du Bachelor est basé sur la programmation de modules relatifs aux Soft Skills, l'ouverture des champs de connaissance pour élargir le savoir culturel de l'étudiant et la mise en place du système de crédits pour capitaliser les acquis, a révélé le ministre, notant que ce système, très répandu à travers le monde, ouvrira de nouvelles perspectives aux étudiants au niveau national et international et permettra à l'université marocaine d'être plus attractive pour les étudiants étrangers. Cette nouvelle architecture pédagogique, a-t-il dit, permettra de promouvoir le rôle des branches dans la préparation, l'encadrement et la gestion des cursus de formation, la création du Conseil des présidents des branches, ainsi que la mise en place d'un calendrier des principales étapes, jusqu'à la prochaine rentrée universitaire en septembre 2020, date à laquelle ce nouveau système sera opérationnel. Le ministre a rappelé que le nombre de bacheliers est en constante augmentation, avec une hausse de 22% entre 2015 et 2019, ce qui a exercé une forte pression sur les établissements universitaires, en particulier ceux à accès ouvert, ayant enregistré 87% des inscriptions des nouveaux étudiants.