Mohammed Moussaoui n'aura pas peur de la concurrence. Le Franco-marocain est le seul candidat dans la course à la présidence du Conseil français du culte musulman (CFCM) à Paris, après la démission de Chems-Eddine Hafiz, samedi. « Afin de privilégier le consensus et la concertation, (…) j'ai décidé de retirer ma candidature pour la présidence du CFCM, et de me consacrer durant les deux prochaines années à mes nouvelles fonctions de recteur de la Grande Mosquée de Paris », a écrit sur Twitter Chems-Eddine Hafiz pour annoncer son départ. J'ai décidé de retirer ma candidature pour la présidence du @CfcmOfficiel : Pour une représentation de concertation et de responsabilité pic.twitter.com/1lgC54c1fk — Hafiz Chems-eddine (@chemshafiz) January 18, 2020 Un départ qui ouvre la porte à Moussaoui, qui pourrait bien être élu dans les heures à venir, sauf surprise. Agé de 55 ans, il avait déjà occupé ce poste, de 2008 à 2013. Ce dernier sera choisi par 87 membres du conseil d'administration réunis à la Mosquée de la capitale Moussaoui sera aux commandes de la CFCM pour une période de 18 mois à 2 ans. Ce dernier est d'ailleurs soutenu par son prédécesseur, comme il l'a également exprimé sur les réseaux sociaux. « Je soutiens la candidature de Mohammed Moussaoui », a-t-il écrit. La CFCM est le principal interlocuteur des pouvoirs publics sur le culte musulman, pour les 5 à 6 millions de pratiquants en France. Mohammed Moussaoui, agrégé en mathématiques, maître de conférences à l'Université d'Avignon, est président de l'une des fédérations qui composent le CFCM, l'Union des mosquées de France (UMF, proche du Maroc), créée en 2013. Le mandat du Franco-marocain a souvent été critiqué pour son manque de représentativité et de résultats, marqué par les querelles entre fédérations restées proches des pays d'origine des communautés (Maroc, Algérie, Turquie…) En octobre, Emmanuel Macron avait dit attendre de cette instance qu'elle s'implique davantage dans la lutte contre la radicalisation et le communautarisme, demandant un « changement de rythme » et une « parole forte ».