Le chef de gouvernement espagnol sortant, Pedro Sanchez, a été reconduit, mardi 7 janvier, à la tête du gouvernement après avoir remporté un vote de confiance à la Chambre des députés. Le nouveau gouvernement emmené par le socialiste entend faire des réformes profondes dans le pays. Elu avec justesse, seulement deux votes ont fait la différence lors du vote de confiance à la Chambre des députés, le chef de gouvernement a en effet obtenu 167 votes favorables des députés tandis que 165 ont voté contre son investiture à la tête du gouvernement et 18 députés se sont abstenus. Ce vote qui met fin à 8 mois de crise politique en Espagne qui s'est soldée par plusieurs élections anticipées, permettra au gouvernement du socialiste de former un gouvernement de coalition avec la gauche radicale, le parti Podemos. Le nouveau gouvernement de coalition engagera de grandes réformes économiques en vertu de l'accord conclu entre les socialistes du PSOE et la gauche radicale. Il s'agira premièrement d'abroger partiellement la réforme du marché du travail de 2012. En outre, il sera question de modifier ou de supprimer de façon définitive les mesures les plus controversées qui concernent l'emploi, comme l'autorisation de licencier un salarié en congé maladie ou la possibilité pour l'employeur de modifier unilatéralement le contrat de travail. Le nouveau gouvernement emmené par Pedro Sanchez, cherchera également à augmenter le salaire minimum qu'il a déjà augmenté de 22% en 2019 à 1.050 euros bruts sur douze mois, et sera progressivement rehaussé pour atteindre à la fin de la législature 60% du salaire moyen (actuellement de 1.970 euros bruts sur 12 mois). Par ailleurs, l'impôt sur les revenus augmentera pour les contribuables les plus riches, gagnant plus de 130.000 euros par an et les retraites seront de nouveau indexées sur l'inflation, ce qui n'était plus le cas depuis 2014.