Il a réalisé « le chauffeur de Miss Daisy » et « Le contrat » avec à l'affiche Morgan Freeman et John Cusack, « Paradise Road » avec Glenn Close et Cate Blanchette ou encore « La dernière danse » avec Sharon Stone. Nous avons nommé Bruce Beresford, Grand réalisateur Australien, qui, au titre de la 18e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM), s'est livré au jeu de questions-réponses de Hespress Fr. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bruce Beresford a débuté sa carrière au au sein de l'Australian Broadcasting Commission Après avoir monté des films pour le gouvernement nigérien à la Nigerian Film Unit, il dirige pendant cinq ans le département production du British Film Institute et occupe la fonction de conseiller en matière de cinéma auprès de l'Arts Council of Great Britain. Il a travaillé aux côtés de grandes figures du cinéma australien et américain. Il vit actuellement en Australie, mais conserve un pied-à-terre à Londres. Le cinéma Australien est à l'honneur cette année au FIFM. Qu'est-ce que cela représente pour vous en tant que réalisateur australien ? c'est un grand honneur ! J'étais un peu surpris quand tout cela c'est passé. Je me suis dit, mon Dieu ils sont en train de rendre hommage au cinéma australien, chose qui ne s'est jamais faite avant et en plus dans un si beau pays. J'avais visité le Maroc en 1994 mais je suis reparti rapidement. C'est bien d'être ici maintenant pour plus longtemps et de faire partie du groupe, c'est très excitant. Vous vous souvenez des premiers films que vous avez réalisés. A quel âge ? J'ai commencé à réaliser des films quand j'avais environ 10 ans. Cela fait très longtemps. J'espère qu'ils sont tous perdus et qu'ils ne soient visionnés par personne. Pourquoi ? Je suis sûr qu'ils sont terribles (rire). Bon, une fois ils sont terminés, je ne les ai jamais regardés encore une fois. Je veux dire que j'ai de bons souvenirs de plusieurs films, probablement « Driving miss Daisy » et « Tender Mercies », le nouveau que j'ai fait pour Eddie Murfie, je l'aime beaucoup. « Mister church », je suis très fier de ce film et un peu déçu parce qu'il n'a pas bien performé dans les cinémas. « Driving Miss Daisy » a remporté plusieurs Oscar. Morgan Freeman et Jessica Tansy étaient superbes. Comment s'est déroulé le tournage ? Vous avez raison les deux acteurs étaient superbes. Sans eux je doute que ce film pût carrément exister parce que c'était ça de quoi il s'agissait. Je veux dire qu'ils sont deux Les meilleurs acteurs avec qui j'ai travaillé, et Jessica avait 82 ans et elle n'a jamais oublié une ligne, elle était toujours parfaite, facile à diriger et très coopérative. Quand je lui demandais de faire autrement de changer quelque chose, elle disait c'est bon, et elle le faisait. Et n'importe quoi que je lui suggérais, elle le rendait meilleur que ce que je pensais possible. J'ai fait un autre film avec Morgan Freeman, « The Contract ». Un thriller. Et je pensais qu'il n'était pas mal mais il n'a pas connu un grand succès. « Driving Miss Daisy » a remporté 4 oscars, mais je n'en ai eu aucun (rire), mais c'était une fierté et j'étais heureux pour l'écrivain Alfred Uhry qui, je pense, a écrit le plus merveilleux des scriptes. Quand je l'ai lu pour la première fois je me suis dit, oh je peux réaliser ça. Quelle chance ! Parmi les plus belles choses que vous avez réalisées ? C'était bien longtemps après la série originale que je ne pouvais même pas me rappeler d'elle. Je n'ai réalisé qu'un épisode sur 4, chacun avec un réalisateur différent. C'était amusant de travailler avec ce casting, je devais interviewer beaucoup de jeunes acteurs américains d'origine africaine qui n'avaient pas travaillé auparavant, et cela était intéressant car j'ai trouvé de bons acteurs dont quelques-uns ont continué leur carrière. Vous représentez l'un des tonnerres du cinéma mondial. Comment trouvez- vous le niveau du cinéma d'aujourd'hui? Est-ce que le niveau s'est dégradé ? Non, je ne pense pas. Je pars encore au cinéma voir beaucoup de films, et je vois que beaucoup de très très bons films sont réalisés aujourd'hui. Je ne pense pas que le flux de talents issus de tous les coins du monde va s'arrêter un jour, pourquoi devrait-il ? Les gens continuent d'écrire de bons livres, de dessiner de beaux tableaux et de faire de la bonne musique. Ils vont continuer de réaliser de bons films. Un conseil à donner à la nouvelle génération ? Je pense que la chose la plus importante pour un réalisateur débutant est d'avoir quelque chose à dire, car si tu as quelque chose qui te motive et tu la dis simplement, tu touches beaucoup plus de gens que quelqu'un qui essaye de faire une copie d'un film d'une autre personne. Parfois je regarde des films comme ceux des Zombies et je les trouve ennuyeux.