Une attaque meurtrière attribuée aux jihadistes ou terroristes c'est selon, a coûté la vie à 41 personnes (24 soldats maliens et 17 assaillants) lundi à Tabenkort dans l'est du Mali. L'attaque a eu lieu quand deux patrouilles des forces armées nigériennes et maliennes ratissaient conjointement cette zone a affirmé le porte-parole de l'armée qui a confirmé un premier bilan macabre de 41 morts en plus d'une centaine de suspects appréhendés. Les prisonniers sont aux mains des forces nigériennes, a précisé l'Armée du Mali. Cette dernière a en outre indiqué avoir reçu le soutien de la force française antijihadiste Barkhane dans une opération de contre-offensive pour défaire les assaillants. Les zones où ont eu lieu ces combats sont quasiment inaccessibles sans que l'on s'expose gravement aux bandes jihadistes qui y règnent et sévissent grâce à une parfaite maîtrise du terrain. Tabankort est une zone connue pour le trafic de drogue (nerf de la guerre dans ces zones perdues du Sahel) d'où cette violence, alimentée par de nombreux autres trafics (armes, traites des êtres humains etc.). En un mois, l'armée malienne a perdu une centaine de soldats dans deux attaques de ce genre. Début novembre, une autre similaire avait fait 54 morts du côté de l'armée malienne. Depuis le mois de janvier, les attaques attribuées aux groupes jihadistes, certains affiliés à Al-Qaïda, d'autres au mouvement Etat islamique ont fait plus de 1 500 civils tués au Mali et dans le Burkina Faso voisin, selon l'ONU et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés, toujours selon l'Organisation onusienne. Selon France 24, il y a de cela une semaine, les Forces armées maliennes (FAM) avaient observé un repli stratégique pour resserrer leurs rangs vers l'intérieur du pays. Elles avaient abandonné deux positions à la frontière du Niger. Un repositionnement à succès car il s'en était suivi des opérations militaires dans plusieurs localités et repaires de groupes armés, dans le centre du pays. Les FAM avaient procédé à des saisies d'armes et de matériel. Les assaillants toujours imprévisibles, et redoutablement organisés arrivés depuis le nord du Mali en 2012 se sont répandus vers le centre du pays puis vers le Burkina Faso et le Niger dégradant la sécurité des populations dans cette région du Sahel et ce malgré la présence des forces conjointes (30.000 hommes) du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Tchad et Niger) et des forces françaises (Barkhane) et de l'ONU, (Minusma).