La fraîchement nommée ministre du Tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, Nadia Fattah Alaoui, a fait ce lundi sa première intervention au parlement. C'était au cours de a séance des questions orales des députés de la première Chambre. Elle a notamment fait un bref exposé sur la situation actuelle du secteur touristique et des métiers de l'artisanat marocain, en proie à des risques de disparition, dans un contexte de mondialisation accrue. Sur une question des députés Brahim Chouikh (PJD) et Addi Bouarfa (PAM), Nadia Fattah Alaoui a affirmé que l'offre touristique marocaine « a attiré plus de 12,3 millions de touristes en 2018 en constituant une entrée en devises estimées à 73,1 milliards DH ». Au niveau de l'emploi, elle a précisé qu'« environ 550 000 personnes travaille directement dans le secteur, et indirectement un nombre plus important ». Les études du département du Tourisme indiquent, selon la ministre, que « le taux d'intégration des diplômés a été supérieur à 77,3% au cours des neuf premiers mois suivant l'obtention du diplôme ». Elle a promis dans ce contexte que le travail du ministère « sera axé sur l'amélioration et le développement de la formation tout en veillant sur la conformité aux exigences et aux besoins du marché du travail ». Sur le volet financement, Nadia Fattah Alaoui a brièvement expliqué que le ministère travaille sur « la facilitation de l'accès au financement » et sur « l'encourageant des investissements ». Assistance à métiers en dangers Autre volet relevant des prérogatives de la responsable gouvernementale : L'artisanat. Un secteur frappé de plein fouet par la concurrence de produits étrangers défiant toute concurrence sur le marché interne. En réponse à une question de la députée Imane Benrabiaâ (Istiqlal) sur les circonstances difficiles vécues par les artisans traditionnels, la ministre a déclaré que son ministère « a identifié et classé plus de 42 métiers en danger », ajoutant qu'« un centre de préservation des métiers en danger dans l'artisanat occupe une place importante dans les programmes du ministère, pour son rôle dans la protection des métiers traditionnels ». Dans les 42 métiers évoqués, « 32 métiers sont directement menacée et inclus dans des programmes de formation professionnelle pour assurer leur continuité » selon Nadia Fattah Alaoui qui a donné comme exemple le tissage de tentes nomades, les armes décoratives fabriquées de façon. Une stratégie nationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, associé aux métiers artisanaux en péril sont ainsi « en cours d'élaboration, en partenariat avec l'UNESCO », a-t-elle conclu.