Le racisme continue de s'inviter dans les matchs de football, et particulièrement en Serie A. Le dernier joueur à en faire les frais, est Mario Balotelli. L'international italien a arrêté la rencontre et a lancé le ballon dans la foule après que des supporters de Vérone l'aient provoqué avec des injures raciales. Ce n'est pas la première fois que l'attaquant de Brescia est victime d'abus. Mario Balotelli a menacé d'abandonner le match, le 3 novembre, entre Hellas Verona et Brescia à cause de prétendus chants racistes de la part des supporters du club dans lequel évolue actuellement Sofyan Amrabat. Le match de Serie A, au Stadio Bentegodi de Vérone, a été suspendu pendant plusieurs minutes en deuxième demie, après que l'attaquant, visiblement « frustré », ait lancé le ballon dans les gradins. Tandis qu'il s'éloignait, les joueurs des deux côtés ont couru pour l'embrasser et l'ont persuadé de rester sur le terrain. J'aurais aimé que les 21 autres joueurs quittent le terrain avec lui. Retenir Balotelli revient à dire que le match prime sur la morale, qu'il faut tolérer l'intolérable. Tant d'occasions loupées, on a les pieds carrés face au racisme.#VeronaBrescia pic.twitter.com/roy47YNB6a — Kaleidosport (@Kaleidosport) November 3, 2019 Un message a ensuite été lu sur le haut-parleur du stade, avertissant les fans que le match serait suspendu si les insultes abusives persistaient. Après la reprise du jeu, Balotelli a marqué un but tardif, mais le match s'est terminé sur une victoire de 2-1 pour Vérone. L'un des dirigeants des fans ultras de Hellas Verona a déclaré, le 4 novembre, que Mario Balotelli n'était pas totalement italien quand on lui demandait de commenter l'incident survenu. Balotelli, qui est né en Italie parmi les migrants ghanéens et qui compte 36 sélections pour l'équipe nationale, a menacé de quitter le terrain à cause des chants et a envoyé le ballon dans les tribunes à un moment donné afin de libérer sa colère. « Balotelli est un clown » « Balotelli est un clown. Il a seulement entendu (ces cris) dans sa tête », a sèchement répondu sur une radio locale, Luca Castellini, chef de la section de supporters impliqués. Alors qu'une vidéo diffusée dimanche sur les réseaux sociaux permet d'entendre des cris de singes en provenance des tribunes, Luca Castellini assure que « ces chants venaient de seulement quatre personnes, et ont été entendus uniquement par ceux qui ont visionné cette vidéo ». Un avis qui a, semble-t-il, était partagé par le président et le coach de Hellas Verone, qui ont affirmé, après le match, n'avoir entendu aucun chant raciste. Comment le président et l'entraîneur de Vérone peuvent-ils encore sérieusement nier les faits ?!? Tellement révoltant… Soutien à Balotelli ???? pic.twitter.com/XknQQBXdFm — La mouche du coach (@lamoucheduc0ach) November 4, 2019 Le principal concerné a rapidement réagi sur les réseaux sociaux, répondant ainsi aux supporters, tout en envoyant un message clair à ceux qui l'ont attaqué. « Merci à tous les collègues sur le terrain et à la solidarité que j'ai eue avec moi, ainsi que tous les messages que vous avez reçus de vos fans », a écrit Balotelli. « Merci beaucoup. Vous vous êtes avérés être de vrais hommes, pas comme ceux qui nient l'évidence. #nonauracisme ». Balotelli a inclus une vidéo des fans de Vérone en train de scander les chants. Il a écrit : « Le "peuple" de cette curva qui a chanté le singe. Honte à vous, honte à vous, honte à vous. Devant vos enfants, épouses, parents, amis et connaissances... honte ». View this post on Instagram Grazie a tutti i colleghi in campo e non per la solidarietà avuta nei miei confronti e a tutti i messaggi ricevuti da voi tifosi.. grazie di cuore.Avete dimostrato di essere veri uomini non come chi nega l'evidenza . #notoracism✊?✊? #forzabrescia⚪️?? #testaallaprossimapartita #noinonciarrendiamo A post shared by Mario Balotelli?????? (@mb459) on Nov 3, 2019 at 12:51pm PST