Le Comité constitutionnel syrien s'ouvre, mercredi 30 octobre, à Genève avec 150 représentants de Damas, de l'opposition et de la société civile, à parts égales. La Russie, la Turquie et l'Iran, les artisans du processus d'Astana, présents aussi à cette occasion. C'est la première fois, depuis 2011, que le pouvoir syrien se réunit avec l'opposition, pour lancer des discussions en faveur de la rédaction d'une nouvelle Constitution en Syrie, ravagée par huit années de guerre. Le président syrien, Bachar Al Assad, a été pour le moins qu'on puisse dire, obligé de participer à ces pourparlers par son allié russe. Au moment où le compteur des victimes de la guerre en Syrie affiche les 370.000 morts, ces nouvelles discussions semblent être une « lueur d'espoir » vers un règlement du conflit a estimé l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, chargé d'inaugurer la session du Comité constitutionnel. « À la fin, les conclusions du comité constitutionnel devront être acceptées par tous les Syriens. Elles doivent être le résultat de leur travail, et ne doivent pas être influencées par des puissances étrangères », a déclaré Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne. Si les travaux du Comité restent uniquement syriens, les « parrains » de la paix dans le pays ne sont pas loin. En effet, les ministres des Affaires étrangères russe, turc et iranien sont également présents à Genève. Ils ont tous tenu à insister sur le fait que les pourparlers ne doivent pas être perturbés par des « ingérences étrangères », mais leur présence prouve le contraire de ce qu'ils disent.