Les électeurs argentins voteront dimanche pour choisir un nouveau président ou accorder un nouveau mandat au président sortant, Mauricio Macri. Outre le candidat de la coalition « Ensemble pour le changement », au pouvoir depuis 2015, des candidats de cinq autres alliances politiques sont en lice pour siéger à La Casa Rosada. Il s'agit du chef de fil du « Front pour tous », Alberto Fernandez, Roberto Lavagna (Alliance fédérale de l'Entente), Nicolas Del Canio (Alliance de la gauche et des travailleurs), Juan José Gómez Centurion (L'Argentine c'est Nous) et José Luis Espert (Alliance de l'Unité). Plus de 33.841.000 électeurs, y compris la communauté argentine vivant à l'étranger, sont invités à participer au vote, les lois accordant le droit de vote aux Argentins à partir de 16 ans. Les bureaux de vote seront ouverts aux électeurs entre 08H00 et 18H00 dans ce pays sud-américain où le vote est obligatoire. Au cas où aucun des candidats ne remporte la majorité des votes requise au premier tour, un second scrutin sera organisé le 24 novembre prochain entre les candidats arrivés en première et deuxième position. En fait, il faut s'accaparer 45% des suffrages pour qu'un candidat soit déclaré vainqueur dès le premier tour. Tout candidat peut également être déclaré vainqueur dès le premier tour s'il recueille 40% des voix, avec plus de 10% d'avance sur son plus proche rival. Alberto Fernandez, l'ancien Premier ministre, a dominé les résultats des primaires (11 août) avec 47% des voix, devant le président sortant Mauricio Macri, qui a recueilli 32% des suffrages. Plusieurs récents sondages donnent ce leader de l'opposition vainqueur, selon les médias argentins. Ces élections se tiennent sur fond d'une crise économique complexe que traverse la troisième économie sud-américaine depuis l'année dernière : dévaluation de 50% du peso, exacerbation de l'inflation. Le pays s'est vu contraint de se tourner à nouveau vers le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un prêt de 57 milliards de dollars pour juguler la crise. Les 13 et 20 octobre, les autorités électorales ont organisé deux débats télévisés, le premier portant sur les relations internationales, l'économie et la finance, les droits de l'homme, la diversité et le genre, et l'éducation et la santé. Le deuxième débat a été consacré aux questions de sécurité, d'emploi, de production, d'infrastructures, du système fédéral, des institutions et du rôle de l'Etat, du développement social, de l'environnement et du logement. Lors de ces échéances, les Argentins éliront également les candidats à la vice-présidence, dont l'ancienne présidente péroniste Cristina de Kirchner (2007-2015), qui fait partie de la liste d'Alberto Fernandez. En outre, les électeurs devront choisir 130 membres de la Chambre des représentants et 24 sénateurs, le président du gouvernement provincial de Buenos Aires et les gouverneurs d'un certain nombre de provinces.