Comment utiliser aujourd'hui la big data pour optimiser l'urbanisme ? Pour répondre à cette question, Faïçal Tadlaoui reçoit Zakaria Mahboubi, directeur général d'Anfa Realties. Promoteur immobilier de la place casablancaise, Anfa Realties se compose de plusieurs marques, notamment les Villas d'Anfa à Dar Bouazza. Depuis sa création en 2007, l'entreprise a réalisé plus d'une dizaine de projets, essentiellement résidentiels, mais aussi des projets connexes de proximité comme des écoles, des mosquées, un centre de bien-être, tout récemment un centre commercial. Dans le contexte actuel, les promoteurs immobiliers jouent un rôle essentiel dans la mise en place d'un urbanisme moderne et intelligent. L'immobilier s'inscrit nécessairement dans l'urbanisme et vice-versa. Comment utilise-t-on la data pour designer les villes d'aujourd'hui et de demain ? «Dans d'autres domaines, on place toujours le consommateur au centre de l'activité, en observant ses besoins, etc. Essayons de placer ce citoyen au cœur-même de la planification de l'urbanisme», répond Zakaria Mahboubi, directeur général d'Anfa Realties. Placer le citoyen au cœur de l'urbanisme «Le citoyen passe quelques heures dans sa maison, mais le reste de son temps est consacré à l'école, au bureau, au centre commercial ou à d'autres lieux d'immobilier. L'idée de la data est d'analyser l'évolution, par exemple en observant le nombre de mariages, d'enfants, etc. pour planifier sur la durée et par zone afin de déterminer la demande», ajoute l'expert. Il s'agit d'observer les habitudes du citoyen pour définir son profil, où et comment vivra-t-il. «On pourrait utiliser des données téléphoniques pour voir où les gens passent le plus de temps, travailler à limiter le temps de leurs trajets, proposer des activités de proximité, afin d'améliorer la qualité de vie du citoyen et permettre au promoteur d'élaborer des produits correspondants aux besoins», complète le DG d'Anfa Realties. Lire aussi : « Paroles d'Experts » de Faïçal Tadlaoui. ChatGPT: faut-il avoir peur de l'intelligence artificielle? D'autre part, à Casablanca, on a l'impression d'être confronté uniquement à l'immobilier haut-standing et l'immobilier économique. Existe-t-il une niche intermédiaire? A ce sujet, Mahboubi rappelle que les normes du haut-standing ne sont pas officiellement fixées. «Le manque de normes engendre le manque d'informations, mais les promoteurs sont obligés de communiquer sur les normes de leurs produits», développe le professionnel qui invite à choisir des logements premium. Offrir un lifestyle «Au sein d'Anfa Realties, on définit le premium comme le fait de donner plus de valeur ajoutée au client qu'il ne pourrait s'en procurer par lui-même. Au Maroc, il faut garder en tête que plus de 60% des gens ont recours à de l'auto-construction donc le Marocain moyen connaît plus ou moins les coûts de production», souligne le promoteur. Développer des logements premium dans le cadre d'un projet global de smart city est un véritable challenge pour Anfa Realties. «En offrant au client un certain lifestyle, avec toutes les commodités à côté, nous pourrons écouler plus rapidement nos produits. Même si on vend moins d'unités, on est gagnant sur la durée. Mais cela requiert un savoir-faire, bien étudier la demande et ne pas copier la concurrence», ajoute-t-il. «On gagnerait bien à avoir ce type de produits, des hôtels, des appart-hôtels, des résidences brandées, etc. Cela permettrait d'offrir un produit qui change du locatif. On a toutes les data, il suffit de les interfacer», conclut Zakaria Mahboubi, DG d'Anfa Realties. Contenu conçu et proposé par Conversium. La rédaction de H24Info n'a pas participé à la réalisation de cet article.