Les obsèques d'Abderrahim Tounsi, le brillant humoriste communément connu sous le nom de Abderraouf, décédé à l'âge de 86 après une longue maladie, ont eu lieu lundi au cimetière Achouhada à Casablanca. La dépouille de feu Abderrahim Tounsi, qui s'est éteint dans la nuit de dimanche à lundi dans sa demeure à Casablanca, a été inhumée après les prières d'al Asr et du Mort, dans une ambiance empreinte d'émotion, de tristesse et de deuil en présence d'un parterre de personnalités de tous bords, d'artistes, d'amis et de membres de la famille du défunt. Dans une déclaration à la presse, le comédien Jawad Sayeh, a déclaré que le Maroc a perdu aujourd'hui une grande figure de l'art au Maroc, un artiste avec un grand cœur et qui a inspiré et fait rire des générations de Marocains. Abderraouf a initié nombre d'artistes et comédiens aux tournées théâtrales à travers le Royaume, a-t-il dit avec émotion, se rappelant l'expérience qu'il a eue avec cette grande figure à travers la série comique « Ouf Ouf Abderraouf » aux côtés de feu Mohamed Bastaoui et d'autres. Tout en implorant le Très Haut de rétribuer le défunt pour ses bienfaits, il a tenu à rappeler les qualités humaines de cet artiste hors norme qui ne ménageait aucun effort pour soutenir, encourager et encadrer les générations montantes. Lire aussi: Abderrahim Tounsi, alias Abderraouf, n'est plus Pour sa part, le compagnon du défunt, l'artiste Oujoud Boujemaa, connu sous le nom de Ba-Azizi, a exprimé, dans une déclaration similaire, son affliction après la perte de ce grand artiste qui l'a côtoyé des années durant. Il a saisi cette occasion pour rappeler les qualités humaines de feu Abderraouf, un homme altruiste qui a œuvré pour la promotion de la scène artistique marocaine, notant que son parcours avec le défunt a été marqué par l'amitié, la solidarité et l'entraide avec comme ultime but servir l'art au Maroc. Abderraouf, qui avait débuté sa carrière artistique dans les années 60, a marqué la mémoire de plusieurs générations de Marocains par son style bouffon, avec sa voix nasillarde, sa chéchia rouge, son jabador et son seroual colorés. Pendant sa longue carrière, le défunt a laissé un florilège d'oeuvres, des centaines de sketchs, d'innombrables passages à la télévision et deux oeuvres cinématographiques, Majid (2011) et Ammi (2016).