Le Suisse a annoncé lundi son forfait pour l'édition 2017 de Roland Garros. Pour la deuxième année de suite, les spectateurs n'auront pas la chance de voir «RF» sur la terre battue parisienne. Voici sept raisons pour lesquelles il va manquer au public français. Parce que c'est une légende 18 sacres en Grand Chelem, 91 titres, 302 semaines en tant que numéro 1 mondial... Avec Federer, les chiffres donnent le tournis. L'ensemble de la planète tennis est d'accord pour dire que le Suisse est d'ores et déjà le meilleur joueur de l'histoire de son sport. Alors forcément, le voir faire l'impasse Porte d'Auteuil est difficile à accepter pour le monde de la petite balle jaune. Parce que ça fait deux fois de suite 19 mai 2016 : Federer provoque un petit tremblement de terre. Lui qui n'a jamais manqué le Grand Chelem parisien déclare forfait pour les Internationaux de France. Alors qu'il avait donné rendez-vous à ses fans en 2017, «RF» vient de nous refaire le coup. Cette fois pour «préparer la saison sur gazon et sur dur». Et dire que depuis 1999, le maestro n'a raté que trois tournois du Grand Chelem, dont deux Roland-Garros… Parce que c'est le chouchou Partout où il passe, Federer est applaudi, félicité et encouragé. Mais c'est peut-être encore plus vrai à Paris, où il semble être le véritable chouchou du public. Lui-même a du mal à l'expliquer : «C'est juste incroyable! Presque pas normal, car, ici, c'est la France, pas la Suisse… Je me sens presque à la maison quand je joue ici». A tel point que les spectateurs sont de son côté, même lorsqu'il joue contre un Français, comme ça avait été le cas en 2013 face à Gilles Simon. «J'aurais aimé avoir plus de soutien car si je ne l'ai pas là, je ne l'ai jamais» avait alors confié le Niçois. Parce qu'il y a disputé son premier Grand Chelem Roland-Garros 1999. Un certain Roger Federer 17 ans et classé à la 111e place mondiale, dispute son premier match dans un tournoi du Grand Chelem contre le n°3 mondial Patrick Rafter. Le Suisse joue crânement sa chance, se payant même le luxe d'empocher le premier set. Il s'inclinera finalement en quatre manches (5-7, 6-3, 6-0, 6-2). Le Suisse ne le sait pas encore, mais derrière, il disputera 68 autres Grands Chelems... Parce qu'il y a joué des matches exceptionnels En 2009, alors qu'à la surprise générale, Robin Söderling s'est offert le scalp de Rafael Nadal, «RF» a une chance unique de remporter le tournoi pour la première fois. Face au Suédois, qu'il affronte en finale, le Suisse ne laisse pas passer sa chance (6-1, 7-6, 6-4). Un succès historique à plusieurs égards. Le Suisse empoche le dernier Majeur qui lui manquait, tout en égalant par la même occasion le record de victoires en Grand Chelem de Pete Sampras (14). On pourra aussi mentionner sa demi-finale face à Djokovic en 2011. En qualité pure, c'est peut-être le plus grand match de sa carrière sur terre. Après un combat de plus de 3 heures et à la tombée de la nuit, Federer vient à bout du Serbe, pourtant invaincu depuis six mois (7-6, 6-3, 3-6, 7-6). Parce qu'on se rapproche de sa fin de carrière S'il a confié en début d'année qu'il souhaitait «continuer encore deux ou trois ans», Federer a désormais 35 ans. Une longévité exceptionnelle dans le tennis actuel. Malgré tout, plus le temps passe, et plus les chances de le voir disputer Roland-Garros se réduisent. D'autant plus que cette surface lui demande des efforts physiques conséquents. C'est d'ailleurs la raison principale de son forfait cette année. Parce qu'il a un style inimitable Revers à une main, service-volée, passing à contre-temps : depuis le début de sa carrière, Federer régale les amoureux de tennis. Il est aujourd'hui encore l'un des rares du circuit à constamment se réinventer pour trouver des solutions face à ses adversaires. Cette année, le public devra donc se tourner vers d'autres joueurs pour en prendre pleins les yeux sous le soleil parisien.