L'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, a animé une conférence le vendredi 2 septembre à Martil afin d'aborder le réchauffement des relations maroco-espagnoles après plusieurs mois de crise entre les deux pays voisins. Chef du gouvernement durant deux mandats (2004-2011), José Luís Rodriguez Zapatero maitrise sur le bout des doigts les relations maroco-espagnoles qui «ont toujours été bonnes, surtout durant (sa) période au pouvoir», a-t-il affirmé fièrement devant plus d'une centaine de personnes venues participer au premier congrès international sur les relations entre les deux pays, tenue à Ecole Normale Supérieure (ENS) de Martil. Sans langue de bois, l'ancien chef d'Etat a abordé la récente crise diplomatique entre Rabat et Madrid, après l'accueil en catimini du chef séparatiste, Brahim Ghali en Espagne pour y être soigné du Covid, mais surtout l'avenir de ces relations à la lumière de la déclaration officielle de l'actuel président Pedro Sanchez, apportant son soutien à l'initiative d'autonomie marocaine pour la région du Sahara. «J'ai soutenu énergiquement la position du gouvernement de Pedro Sanchez et du ministre José Manuel Albares(...) en 2007, lorsque le royaume du Maroc a présenté son plan d'autonomie pour le Sahara, j'ai soutenu de façon claire ce projet», a déclaré l'ancien président socialiste au micro de H24 Info, soulignant que «c'est l'alternative la plus constructive qu'il y a sur la table». Lire aussi: Sahara: la nouvelle position de Madrid est « politiquement intelligente », selon Zapatero Selon José Luis Rodriguez Zapatero, «la communauté internationale doit apporter son aide pour trouver une solution et l'Espagne a pour des raisons évidentes un rôle important à jouer». Des initiatives comme celle de ce congrès organisé par l'Université Abdelmalek Essaadi de Tétouan sont importantes pour tracer une nouvelle feuille de route, selon l'ancien chef du gouvernement. «Mon expérience me permet de dire que plus nous passerons du temps ensemble, plus nous nous rapprocherons (...) l'ignorance conduit à la distance et aux affrontements, tandis que la proximité permet de dépasser les appréhensions», a-t-il soutenu. La coopération entre les deux pays est solide à tous les niveaux et «la récente crise n'a pas eu d'impact négatif, bien au contraire les chiffres démontrent qu'elle n'a fait que s'accentuer» a souligné José Luis Rodriguez Zapatero, appelant à davantage d'efforts dans ce sens.