Les services de renseignements espagnols ont conclu qu'il est «impossible de savoir quels documents ont été volés» dans les téléphones du président du gouvernement Pedro Sanchez et de certains de ses ministres. Dans une interview accordée à l'agence Europa Press, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a indiqué que «les rapports techniques réalisés à ce jour par le CCN (Centre national de cryptologie, rattaché aux services de renseignements) révèlent qu'il est impossible de savoir quelles données ont été prélevées sur les terminaux des membres du gouvernement et qu'ils n'ont aucune idée de ce qui leur a été pris». Le CNN ne parvient pas à identifier les informations extraites lors de cette intrusion car «le volume est très faible», a expliqué la ministre. En effet, du téléphone de la ministre de la Défense, 9 mégaoctets ont été volés, du téléphone de Pedro Sanchez, 2,6 gigaoctets et 130 mégaoctets ont été volés, tandis que la plus grande attaque a visé le téléphone du ministre de l'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, à qui 6 gigaoctets de données ont été volés. Lire aussi: Affaire Pegasus: enquête espagnole sur la société israélienne NSO Dans ce sens, la ministre espagnole a admis «la difficulté de découvrir qui se cache derrière l'espionnage», tout en espérant que la justice puisse résoudre «ce problème». Pour rappel, un rapport de l'organisation canadienne Citizen Lab, publié le 18 avril, affirmait que plus de 60 personnes de la mouvance séparatiste catalane dont les portables auraient été piratés entre 2017 et 2020 par le logiciel Pegasus. Le gouvernement de Pedro Sanchez avouera dans un premier temps qu'il a espionné 18 personnes avant d'affirmer que certains de ses ministres ont été victimes à leur tour du logiciel espion.