Amina Bouayach reconduite à la tête du CNDH (Biographie)    Diplomatie Marocaine VS Diplomatie Algérienne : Vision Stratégique contre Réactions Impulsives    Nigeria – Espagne. La coopération se consolide    MRE : les transferts atteignent 17,86 MMDH à fin février    Ministère de l'Intérieur : « 239.402 kg de produits non conformes saisis »    Industrie manufacturière : légère baisse de 0,1% des prix à la production en février (HCP)    Société Générale Maroc. L'ère Saham commence bien    Managem. Ambitions renforcées pour 2030    Arrêt de Noor III : une aubaine pour le Maroc    CDM féminine 2035: Un projet de candidature commune ''Maroc-Espagne-Portugal'' est sur la table, d'après le président de la Fédération espagnole de football    Le Maroc reçoit ses premiers drones de combat "Akinci" dans une version spécialement développée pour son armée    PSG : Les révélations d'un témoin marocain sur Nasser Al Khelaïfi    Info en images. La FM6SS lance un hub de médecine de précision    Rahma Bourqia, une sociologue respectée à la tête du CSEFRS    PSG : Las revelaciones de un testigo marroquí sobre Nasser Al Khelaïfi    MRE: Las transferencias alcanzan 17,86 mil millones de dirhams (-0,9%) a finales de febrero    Casablanca : après le Bloc Bouazza, quelles seront les prochaines démolitions ?    L'Humeur : Les séries télévisées séduisent la MAP    Les acteurs américains Matt Damon et Zendaya en tournage au Maroc    Soudan : Première baisse du nombre de déplacés internes malgré la persistance de la crise humanitaire (OIM)    L'UE alerte ses citoyens : faites des réserves et préparez-vous à une catastrophe    Donald Trump accueille un Iftar à la Maison Blanche    Dans une lettre adressée à Bourita... Le ministre des Affaires étrangères guinéen salue l'initiative du Maroc en faveur des pays africains en transition    Trump demande à Elise Stefanik de retirer sa candidature pour le poste d'ambassadrice à l'Onu    Biographie de Rahma Bourqia, nouvelle présidente du Conseil Supérieur de l'Education et de la Recherche Scientifique    Rugby : Abdelatif Benazzi, premier Franco-Marocain à la tête du Tournoi des Six Nations    FRMBB: Une AGE le samedi 6 avril    16es / Coupe du Trône: WAC-FUS, lequel va quitter la compétition ce soir ?    Marathon international de Rabat 2025 : conférence de presse le 4 avril    Hervé Omva : "Il y a des exemples de réussites africaines dans l'agroalimentaire"    Coupe du Monde 2030 : une émission d'euro-obligations réussie pour le Maroc    Un député français dénonce l'emprisonnement de Boualem Sansal et attaque le régime algérien : Un jugement rendu par un Etat voyou    Farhat Mehenni écrit : Sous la dictature algérienne, toutes les libertés démocratiques sont traitées comme des crimes    Incendie maîtrisé dans la zone de fret de la RAM à l'aéroport Mohammed-V de Casablanca    Western Sahara : Ahead of Mistura's visit, Polisario reiterates its demands    El Jadida : Impliqué dans une affaire de trafic de stup, l'evadé du tribunal coffré en un temps record !    L'imagerie médicale explore les rêves et les cauchemars    L'Association d'Amitié Maroco-Azerbaïdjanaise se félicite des résultats de la visite de la délégation du Comité de la diaspora azerbaïdjanaise    La mosquée Al Haram accueille des millions de fidèles pour la nuit du 29 Ramadan    Débat à l'Assemblée : L'islamophobie, une fracture française    Nuit du Destin à El Jadida : Une Symphonie de Traditions et de Foi    Candlelight s'invite pour la première fois à Marrakech    Le ministre de la Santé révèle des changements dans le système des marchés publics et met en garde contre la propagation de Bouhamroun    Coupe du Trône: La Renaissance de Berkane bat l'Ittihad de Tanger et va en huitième de finale    Tindouf : Des policiers protestent contre le non-versement de leurs salaires    Deux Marocains remportent les première et troisième places du prix Katara pour la récitation du Saint Coran    Salim Lahsini : "Le patrimoine culturel sous-marin doit être une priorité égale à celle de la biodiversité marine"    Marseille : La musique marocaine rayonne à Babel Music XP 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Visas Schengen: les intermédiaires font main basse sur les rendez-vous
Publié dans H24 Info le 25 - 07 - 2022

C'est presque devenu un parcours du combattant. Alors que plusieurs personnes ont dû faire face à des refus de visa Schengen, d'autres ne parviennent même pas à obtenir un rendez-vous. Car depuis les restrictions annoncées par Paris en septembre 2020, rien que l'obtention d'un rendez-vous pour déposer son dossier est devenu très compliqué, voire certaines fois impossible, ouvrant la voie à un marché noir de revente. Eclairage.
Les demandeurs de visas sont à bout de nerfs. Ceux qui souhaitaient partir à l'étranger, particulièrement en Europe en juillet/août sans avoir largement anticipé la prise de rendez-vous, ont dû se replier vers une destination plus locale ou vers un pays hors espace Schengen.
Depuis la propagation du virus, obtenir un visa pour la France ou encore l'Espagne est devenu très compliqué, surtout dans les centres de Casablanca et Rabat.
Seulement, ce sésame tant convoité par nombre de Marocains et permettant d'entrer dans l'espace européen pour les voyageurs en provenance des pays tiers, fait davantage de désespérés. Ledit visa de court séjour permet à une personne d'entrer dans n'importe quel pays de l'espace Schengen afin d'y rester jusqu'à 90 jours sur une période de 6 mois, à des fins touristiques ou encore pour des affaires. Malheureusement, l'obtention de ce dernier est actuellement compromise car il n'y a pas de rendez-vous possibles avant le mois de septembre: une période toujours pas disponible sur le site.
Lire aussi. Visa Schengen: 27,6% des demandes rejetées au Maroc en 2021
Un service gratuit qui coûte cher
Ce délai très long s'explique par la forte demande de voyageurs qui ont rempli la démarche après que les pays de l'UE et de l'espace Schengen aient levé leurs restrictions. Pourtant, sur les réseaux sociaux, plusieurs personnes se disent capables de faire des miracles et donc de dénicher, même en plein engouement, des rendez-vous à n'importe quelle date, bien que le site ne soit pas entièrement fonctionnel, et ce, depuis un moment.
H24info a donc fait le test pour vous. Nous nous sommes d'abord renseignés auprès de la plateforme TLS qui ne fonctionne pas. Aucune prise de rendez-vous n'est possible et pour cause: «maintenance du site».
En cherchant un peu, nous sommes tombés sur plusieurs «agents» qui ont fait de cet engouement un business qui rapporte de l'argent. Nous nous sommes fait passer pour un client Lambda et nous appellerons notre intermédiaire Siham. «Je peux vous trouver n'importe quel rendez-vous à TLS. Et le prix dépendra de votre ville ainsi que de la période durant laquelle vous voulez avoir ce rendez-vous», explique une «intermédiaire», travaillant au sein d'une agence de voyages à Casablanca.
Cette quadragénaire n'hésite pas à dévoiler le prix à payer: «un rendez-vous pour le mois d'août vous coûtera 1.000 dirhams par personne si vous habitez à Rabat, et environ 2.500 dirhams si vous résidez à Casablanca
Mais, si le site est bloqué, comment ces personnes peuvent-elles remplir le dossier en ligne de n'importe quel demandeur et lui trouver chaussure à son pied? «Je ne peux pas vous dire comment, mais c'est mon travail. Je sais que ce n'est pas tout à fait légal de procéder ainsi, mais je ne fais qu'aider les gens qui peinent à trouver un RDV», répond Siham.
Lire aussi. Visa Schengen: pas de rendez-vous avant septembre pour l'Espagne ou la France
Ainsi, si on additionne ces frais, un Bidaoui devra payer environ 3.618 dirhams sans compter la réservation de l'hôtel ainsi que le billet d'avion (obligatoire à tout obtention de visa touriste). Et sans surprise, ces frais ne sont pas remboursés en cas de refus.
Si un Rbati par contre souhaite avoir un visa, il devra compter quelque 2.118 dirhams. «C'est aberrant. Le prix du visa a d'abord augmenté, puis on y a rajouté il y a quelques années de cela les frais de service de l'entreprise TLS pour maintenant devoir payer plus à cause desdits intermédiaires. C'est quand que cela va finir? Ceci sans parler des refus de visa», se plaint Salim, un employé au sein d'une entreprise privée à Casablanca.
Face à cette situation exceptionnelle, de plus en plus de Marocains préfèrent recourir à d'autres pays européens, généralement peu sollicités. C'est le cas notamment de l'Allemagne ou encore du Portugal. «La procédure est certes différente de l'Espagne ou de la France et la durée accordée est courte, mais au moins je suis sûr d'avoir mon visa», raconte Salim.
En effet, les frais de service de base d'un visa de court séjour pour la France (sans les prestations de service des intermédiaires) sont fixés par le Consulat français en euros. Ils s'élèvent à environ 258 dirhams (20 euros) par dossier déposé et ne sont pas remboursables, sauf si le demandeur décide de ne pas déposer son dossier avant la collecte des données biométriques. Suite à l'entrée en vigueur du nouveau Code communautaire des visas, les frais de visas court séjour (moins de 3 mois) passent de 60 à 80 euros (et de 35 à 40 euros pour les enfants de 6 à 12 ans) à compter du 2 février 2020.
Opter pour un pays sans visa
Rachid lui travaille dans un cyber à Rabat. Ses tarifs sont moins chers que ceux de Siham mais ses services restent tout de même payants alors qu'ils sont censés être gratuits. «C'est un peu délicat de prendre un rendez-vous pour le mois d'août, mais ce n'est pas impossible. Il vous coûtera 800 dirhams si vous habitez à Rabat et entre 1.500 et 2.000 si vous habitez à Casablanca», dit-il.
Un marché qui s'est installé essentiellement depuis la dématérialisation des prises de rendez-vous. «Ce sont des files d'attentes interminables et virtuelles. Nous, notre boulot, c'est de faciliter la tâche aux demandeurs en leur proposant un service payant», ajoute notre source.
Ces intermédiaires réservent des créneaux dès qu'ils se libèrent sur les sites des consulats à l'aide de robots en ligne. «Je connais des gens qui ont des tuyaux au sein des consulats ou encore des sociétés prestataires de service. Dès qu'un créneau se libère, ces personnes informent directement ledit intermédiaire afin qu'il puisse les réserver pour les vendre par la suite alors qu'ils sont gratuits», fait savoir Aziz, patron d'une agence voyages à Rabat.
«Nous, en tant qu'agence, nous n'avons pas de rendez-vous calés à vendre mais avons des tarifs préférentiels que nous obtenons auprès de ces gens afin de les revendre aux clients», ajoute-t-il.
Lire aussi. Le passeport marocain classé 2ème en Afrique du Nord, 82ème dans le monde
«Le Maroc ne peut malheureusement rien faire à ce sujet, ça ne relève pas de ses compétences. Car ce sont les autorités françaises qui détiennent l'entière responsabilité de ce qui se passe aujourd'hui. La seule chose que nous pouvons traiter, c'est la prestation de services de TLS, BLS, etc. car là seulement, nous pouvons parler du droit du consommateur», conclut Ouadi Madih, président de l'Association UNICONSO. Pour lui, s'il y a bien une manière pour mettre un terme à «ce marché noir», c'est de ne pas y participer.
«Si les pays d'Europe ne veulent plus de nous, pourquoi payons-nous très cher pour aller les voir ? Nous pouvons faire du tourisme interne ou encore opter pour l'un des 65 pays que le passeport marocain nous permet de visiter sans visa», explique Ouadi Madih.
Contactés par nos soins, l'ambassade de France et TLS (Rabat et Casablanca) n'ont pas donné suite à nos sollicitations.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.