L'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC) et Fidaroc Grant Thornton ont présenté ce lundi 27 juin 2022, la 3e édition du «Rapport d'Impact du Capital Investissement au Maroc – Exercice 2021». Une étude réalisée sous la houlette de la Commission Etudes & Statistiques de l'AMIC. Les entreprises investies présentent une contribution fiscale (TVA, IR, IS, autres impôts et taxes) plus importante entre l'année d'entrée et l'année de sortie du fonds (ou 2021 pour les entreprises encore investies). Sur près de 150 PME accompagnées entre 2000 et 2021 et dont les données sont disponibles, la contribution fiscale du secteur a augmenté de plus de 2.6 milliards de dirhams pour une durée moyenne de détention de 6 ans. Car depuis 2000, les données disponibles pour les entreprises marocaines investies dont sont exclues les entreprises cotées, permettent de mesurer l'impact du capital-investissement marocain sur l'évolution de leurs chiffres d'affaires, de leurs effectifs, de leur responsabilité sociale et environnementale, de leur gouvernance ainsi que leurs contributions fiscales. Lire aussi: Fonds souverains: ASIF, un forum pour dynamiser l'investissement en Afrique Un chiffre d'affaires en croissance «En 2021, bien que les effets du Covid-19 soient encore bien présents sur l'ensemble du tissu économique, les entreprises investies par le capital-investissement ont fait preuve d'agilité et de résilience», indique dans un document parvenu à H24Info, Tarik Haddi, président de l'AMIC. Il explique que ces dernières ont affiché une amélioration de leur structure financière par le renforcement de leurs fonds propres et l'amélioration de leur capacité d'endettement, et donc d'investissement à long terme. En ce sens, cette même source explique que les entreprises ont amélioré leurs capacités organisationnelles, managériales et de gouvernance, et renforcé leur responsabilité sociale et environnementale ainsi que leur capacité à innover et à adapter leur business model. «Le capital-investissement marocain s'est élargi aux stades amorçage et capital-risque grâce à l'initiative Innov Invest, puisque 60% des entreprises investies en 2021, l'ont été par le capital-innovation. Ainsi les start-ups marocaines ont pu participer à la croissance économique et à la création d'emplois à l'échelle du pays», souligne Tarik Haddi. En effet, en 2021, le chiffre d'affaires des entreprises investies enregistre une croissance significative, soit plus de 27,5% malgré les effets de la crise sanitaire, tiré par certains secteurs et des effectifs qui ont augmenté de manière considérable, soit un peu plus de 19,1%. Au 31/12/2021, l'échantillon des 72 entreprises marocaines ayant répondu à l'enquête affiche un chiffre d'affaires de 27,8 milliards de dirhams et emploient 39 541 salariés. Lire aussi: Akhannouch: l'investissement, une priorité et un chantier capital Dans ce sillage, la croissance de leur chiffre d'affaires est de +27,6 % alors que celle du PIB national augmente de plus de 7,4%. Le CA des start-up affiche le plus fort taux de croissance qui progresse de 56% à 63%. Les secteurs dont la croissance du chiffre d'affaires est la plus forte sont la Construction/BTP (+39%), les Services (+36%) et la Distribution et Négoce (+24%). Une amélioration des indicateurs RSE Par ailleurs, l'adoption d'une politique RSE formalisée par plus de la moitié des sociétés de gestion poursuit sa tendance haussière. Elle exprime leur démarche et définit leurs engagements en matière sociale et environnementale. 65% d'entre elles intègrent des indicateurs chiffrés pour mesurer leurs engagements dans le cadre de la politique RSE (parité, empreinte carbone, actions locales et autres.) Lire aussi: Nadia Fettah: le taux de réalisation des investissements publics à 40% à fin avril 2022 Lesdites entreprises affichent pareillement une amélioration significative de leurs indicateurs RSE entre la date de la prise de participation et la date de cession (ou à fin 2021 pour les entreprises encore investies par les fonds). Leur quasi-totalité répond à terme aux exigences des fonds d'investissement en matière d'amélioration de la gouvernance et de mise en place d'outils de communication et de transparence financière. La parité entre femmes et hommes se maintient tant au niveau des équipes de gestion que dans les sociétés investies.