Dans une première réaction officielle après le rapprochement entre le Maroc et l'Espagne, l'Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur à Madrid. L'Algérie a décidé le rappel de son ambassadeur à Madrid pour « consultations, avec effet immédiat, suite aux déclarations des plus hautes autorités espagnoles constituant un brusque revirement de position concernant le dossier du Sahara », a réagi samedi le ministère algérien des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l'étranger, dans un communiqué diffusé par l'APS. Les autorités algériennes se disent « très étonnées par les déclarations des plus hautes autorités espagnoles relatives au dossier du Sahara » et « surprises par ce brusque revirement de position de l'ex-puissance administrante du Sahara ». Dans une lettre envoyée par le président du gouvernement espagnol Pedro Sánchez au roi Mohammed VI, l'Espagne a assuré vendredi que l'initiative marocaine d'autonomie est la « base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend » au Sahara. « Notre objectif est de construire une nouvelle relation, basée sur la transparence et la communication permanente, le respect mutuel et les accords signés par les deux parties et l'abstention de toute action unilatérale, à la hauteur de l'importance de tout ce que nous partageons », a notamment indiqué Pedro Sánchez. Lire aussi: Sahara: pour l'Algérie, la nouvelle position espagnole est une « trahison » Le message de Pedro Sánchez a été hautement apprécié par le Maroc, a indiqué vendredi le ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger. Selon ce dernier, les termes de ce message permettent « d'envisager une feuille de route claire et ambitieuse afin d'inscrire, durablement, le partenariat bilatéral dans le cadre des bases et des paramètres nouveaux, soulignés dans le discours royal du 20 aout dernier ».