Le ministre espagnol d'Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a de nouveau loué la coopération sécuritaire avec le Maroc qui a permis, dit-il, d'éviter deux assauts de migrants à Melilla. Entre le 2 et le 3 mars derniers, environ 3.700 migrants ont tenté de rejoindre l'Espagne depuis le Maroc. 871 d'entre eux ont réussi. Mais dans les jours qui ont suivi, de nouvelles tentatives d'entrées massives ont été enregistrées à cette frontière et ont été déjouées grâce à la « coordination » entre l'Espagne et le Maroc, a assuré le ministre de l'Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, mercredi au Congrès des députés, chambre basse du parlement espagnol. « Concrètement, l'arrivée de 1.000 migrants supplémentaires a été stoppée », a expliqué le ministre cité par le journal espagnol El Periodico. Répondant à des questions du Parti populaire (P)P et de Vox, Fernando Grande-Marlaska a souligné que l'un des piliers fondamentaux sur lesquels travaille le gouvernement espagnol de coalition est « la coopération avec les pays voisins ». « La conséquence de cette coopération a fait que les deux sauts (du 2 et 3 mars derniers) ont été plus petits que prévu », a-t-il déclaré. #SesiónDeControl @anadebande, diputada del @GPPopular, pregunta al ministro del @interiorgob, Fernando Grande-Marlaska, "cómo va a reaccionar el Gobierno tras el asalto a la valla de Melilla el pasado miércoles". pic.twitter.com/30DrJSIjn9 — Congreso (@Congreso_Es) March 9, 2022 De plus, ce « travail commun » a permis d'éviter deux autres assauts de migrants, un premier vendredi dernier et un autre ce lundi 7 mars. Fernando Grande-Marlaska a aussi reconnu le « travail extraordinaire et acharné » des agents espagnols qui font face à l'arrivée massive de migrants. Il a souligné que des attaques contre les forces de l'ordre avec « des crochets, des clous et des bâtons ont fait 47 blessés parmi les gardes civils et 3 parmi les agents de la police espagnole ». Le ministre de l'Intérieur espagnol a fait savoir que des modifications allaient être apportées à la clôture déparant Melilla et le Maroc, dans l'objectif d'avoir une « frontière intelligente ». Le 4 mars dernier, Fernando Grande-Marlaska avait encore défendu la coopération « parfaite » avec les autorités marocaines au niveau des frontières. Il avait alors dénoncé par ailleurs « la violence inhabituelle » dont feraient preuve les migrants contre les forces de sécurité espagnoles.