Dans un courrier adressé au ministre du Travail, l'Association nationale des patrons des cafés et des restaurants au Maroc (ANPCRM) dénonce le manque d'interaction dudit ministre, qui «méconnaît la réalité du secteur». L'ANPCRM a adressé ce jeudi 21 janvier un courrier au ministre du Travail et de l'Insertion professionnelle demandant une audience afin d'aborder «les grands déséquilibres et les vastes différences entre l'arsenal juridique et la réalité du secteur». Noureddine Haraq, président de l'association explique à H24 Info que «l'association espère toujours renouer le dialogue avec le ministre», Mohamed Amekraz. Le but étant d'informer sur «la situation des professionnels du secteur, dont les rentrés d'argent ne peuvent suffire pour répondre à toutes les charges qui leurs incombent», souligne notre interlocuteur.
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«Nous ne sommes même pas entendus par nos responsables, alors que nous voulons tirer ce secteur vers le haut, avec ces salariés qui vivent dans l'angoisse, souvent n'étant pas déclarés», poursuit le président dénonçant le fait qu'«une partie importante des salariés du secteur sont aujourd'hui en dehors du système sanitaire et social, travaillant chez des employeurs poussés vers la faillite». «Les lois et taxes qu'on nous impose et la réalité du secteur sont deux mondes parallèles (...) avant même la crise du Covid notre association a demandé à plusieurs reprises de nouer le dialogue avec le ministère, mais en vain», poursuit Nourredine Haraq. De plus, «les responsables des différents ministères auxquels nous sommes rattachés n'arrivent même pas à élaborer une étude sur le secteur. Alors comment veulent-ils qu'on avance ?», s'interroge notre interlocuteur.