Poursuivi pour dilapidation de fonds publics, le maire de la ville de Marrakech, Larbi Belkaid, a tenu à mettre les choses au clair. Même son de cloche pour le parti de la lampe qui converge vers une seule idée: l'innocence de ses élus. Suite à des plaintes déposés à cause d'un bon nombre d'anomalies constatées lors des passations des marchés de la Cop 22, organisé à Marrakech en 2016, le maire de la ville ocre et son adjoint se retrouvent dans la tourmente. Larbi Belcaid, et son premier adjoint, Younes Benslimane, sont poursuivis pour dilapidation de deniers publics. "Le maire clame son innocence et nie toutes les accusations qui lui sont imputés", rapporte Al Massae dans son édition du weekend. Et d'ajouter que Belcaid affirme qu'il n'a reçu aucune convocation pour comparaître devant le juge d'instruction en charge des crimes financiers près la Cour d'appel de Marrakech. Selon le journal, le PJDiste a également fait savoir que les plaintes qui ont enclenché ce dossier sont précaires en réalité. Larbi Belcaid estime que certaines personnes se fondent sur de fausses conclusions qui ne peuvent servir de base pour des poursuites recevables. Le président du conseil de la ville ocre affirme qu'il était chargé de passer les marchés pour les préparatifs de la Cop 22 relatifs à l'aménagement des boulevards, les espaces publics et l'éclairage public. Pour lui, « tout a été fait en coordination avec le ministère de l'Intérieur, tout en faisant remarquer que l'affaire a été amplifiée par les médias ».
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Si Larbi belcaid clame son innocence, l'association marocaine de défense des droits de l'Homme avait relevé plusieurs dysfonctionnements dans le cadre de ces marchés négociés à l'occasion de la Cop 22. L'ONG locale a dénoncé la passation de 49 marchés de gré à gré sans recourir à la formule des appels d'offres, puisqu'ils ont été annulés ou déclarés infructueux. Sans surprise, le PJD n'a pas manqué de défendre Belcaid et son adjoint poursuivis pour dilapidation de deniers publics. Dans un communiqué publié récemment, le secrétariat provincial du parti de la lampe à Marrakech a rejeté toutes ces accusations, tout en réitérant la solidarité du parti avec eux. L'instance estime que c'est inconcevable de poursuivre des personnes pour des faits qu'ils n'ont pas commis. Notons qu'Al Massae avait indiqué récemment que les deux responsables ont été déférés devant le procureur du roi. Ce dernier, toujours selon le quotidien arabophone, avait décidé de les poursuivre pour dilapidation de fonds publics.