Accusés de dilapidation des deniers publics, Mohamed Mobdii et plusieurs responsables marocains risquent d'être poursuivis par la justice. Les détails. Mohamed Mobdii, le président du conseil de Fqih Ben Salah, ainsi que des entrepreneurs et des responsables publics sont dans l'embarras. C'est ce que nous apprend Al Massae dans son édition du weekend. Le quotidien arabophone explique que l'Instance nationale de protection des biens publics, dans la région de Casablanca-Settat, a déposé une plainte auprès du procureur général du roi, dénonçant l'existence de nombreux dysfonctionnements et irrégularités dans la gestion des marchés publics de la ville de Fqih Ben Salah. « L'Instance nationale de protection des biens publics a demandé au procureur du roi près de la cour d'appel de Casablanca d'enquêter sur des magouilles qui ont entaché la crédibilité de certains projets dans la région », peut-on lire sur Al Massae. Le journal rappelle que cette affaire a éclaté suite à la publication d'un rapport réalisé par l'inspection générale de l'Intérieur, organe rattaché au ministre de l'Intérieur. Il s'agit d'un document qui dénonce une gestion des marchés publics loin d'être maîtrisée au niveau du conseil de la ville présidé par Mohamed Mobdii depuis 1996. Les inspecteurs des finances ont examiné un échantillon représentatif des dossiers d'appels d'offres et de marchés lancés entre 2003 et 2015. Ils sont relevé un nombre élevé d'appels annulés ou déclarés infructueux. Les responsables auraient lancé des appels d'offres fictifs et alloué les crédits budgétaires y afférents, rapporte le journal. Et de conclure que des projets qui ont coûté près de 5 millions de dirhams n'ont pas été réalisés dans la ville qui se heurte aujourd'hui à une série de problèmes touchant aux transports et aux infrastructures.