Les habitants du Haut Atlas puisent principalement leurs revenus des bénéfices générés par les activités agricoles et l'élevage. Or, ces activités sont menacées par le manque de ressources en eau dans cette région semi-aride. Afin d'aider ces habitants, la fondation Coca-Cola a lancé un programme qui permettra d'améliorer l'irrigation et la gestion de plus de 30 hectares. Reportage dans la région de Marrakech. http://www.h24info.ma/wp-content/uploads/2018/03/quand-coca-cola-se-met-a-l27eau.mp4
Arrivés à la vallée de l'Ourika, située à 30 kms de Marrakech, on est surpris par le grand nombre d'écoliers escaladant la montagne pour atteindre le lycée Allal El Fassi. Loubna Sabir, directrice des affaires publiques et de communication de Coca Cola Maroc, nous explique que pour s'épargner des allers-retours très pénibles vers l'école, 130 écolières résident dans l'internat de Dar Taliba. C'est à Dar Taliba d'ailleurs que nous découvrons la première partie du programme de préservation de l'eau soutenu par la Fondation Coca-Cola. Sur place, on fait la rencontre des écolières bénéficiant du programme, mais aussi des membres de l'association MBLA « Moroccan Biodiversity and Livelihoods Association (MBLA) » et du bureau d'études indépendant d'ingénierie et de conseil en environnement et développement durable RESING. Pour le projet mis en place à Dar Taliba de l'Ourika, une approche innovante a été mise en place. En effet, afin de transférer les bonnes pratiques en matière de gestion de l'eau, de protection des espèces végétales et l'amélioration de la productivité des parcelles, ce sont quelque 130 étudiantes de Dar Taliba issues de près de 90 douars qui ont été choisies comme véhicule d'information et de formation. « À travers ces 130 jeunes filles, nous transmettons les bonnes pratiques pour économiser et préserver l'eau, mais aussi les meilleures manières de cultiver des plantes médicinales et aromatiques et améliorer la rentabilité de différentes plantations », nous déclare Loubna Sabir. Après avoir été formées lors de leurs heures libres tout au long de la semaine, ces écolières vont partager leurs enseignements les week-ends avec leurs familles et les autres familles de leur douar. Résultat: le jardin de permaculture de Dar Taliba peut aujourd'hui accueillir 18 espèces de plantes, et 1100 pieds ont déjà été mis en terre. La mise en place de cultures maraîchères a également permis la récolte d'environ 40 kg de légumes. La commune d'Imegdale Le lendemain, direction Imegdale. Là-bas, la deuxième partie du programme s'appuie sur une approche différente. La coopérative d'Imdoukal-Znaga, active dans la commune depuis 5 ans, a été chargée de la mise à niveau de la pépinière existante, de l'optimisation du système d'irrigation et de la réhabilitation des séguias des douars environnants. Toujours aidée par l'association MBLA, et le bureau d'étude RESING. Un grand bassin d'eau attire notre attention. Brahim nous explique qu'un système d'irrigation de goutte à goutte récemment construit dans le cadre du programme permet d'acheminer l'eau du bassin et d'irriguer la pépinière qui compte environ 30.000 plantes, de 30 espèces différentes dont certaines sont menacées d'extinction. 15.000 plantes et plants ont été, par ailleurs, distribués gratuitement aux bénéficiaires à ce jour. Moins de 12 mois après le lancement du programme, les réalisations ont donc déjà permis l'entrée en phase opérationnelle de deux projets, à savoir la finalisation du jardin de permaculture au sein de Dar Taliba de l'Ourika et du système d'irrigation localisée de la pépinière de plantes aromatiques et médicinales de la Commune d'Imegdal. La fondation Coca-cola aspire également à améliorer sensiblement la vie des communautés d'Ait Mhamed à travers des opérations similaires.
L'appel touchant des bénéficiaires http://www.h24info.ma/wp-content/uploads/2018/03/Gaspillage-de-l27eau.mp4 Nous retiendrons surtout une chose de ce reportage, l'intérêt que portent les habitants d'Ourika et d'Imegdale à l'eau, denrée très précieuse dans ces régions qui souffrent de manque d'eau surtout pendant l'été. Deux des bénéficiaires du programme RAIN ont d'ailleurs voulu adresser un message à tous les Marocains afin de les sensibiliser aux économies d'eau, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau.