Le Conseil de gouvernement a adopté jeudi le projet de décret N°2.17.633 modifiant la quotité du droit d'importation applicable au blé tendre et ses dérivés. Présenté par le ministre de l'Economie et des finances, ce projet de décret vise à protéger la production nationale et le pouvoir d'achat du citoyen, et ce en assurant l'approvisionnement du marché national en blé tendre dans de bonnes conditions et de façon à ne pas impacter la commercialisation de la quantité du blé tendre local qui sera récoltée dans le futur. En effet les chiffres officiels indiquent que la récolte céréalière a atteint 96 millions de quintaux (q) en 2017, dont 49 millions q de blé tendre (72%), tandis que le stock actuel du blé tendre s'est chiffré à 15,7 millions q au début d'octobre, soit l'équivalent de 3,5 mois d'écrasement de la minoterie industrielle. Selon le ministre délégué chargé des Relations avec le parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, ce projet de décret a également pour objectif de réviser, à partir du 1er décembre prochain, la taxe douanière d'importation du blé tendre de 30% au lieu de 135% actuellement en vigueur. Cette taxe fixera le prix référentiel du blé tendre à la sortie du port à quelque 250-260 dirhams, ce qui permettra aux importateurs de prendre les mesures nécessaires pour bien se positionner sur le marché international. (Avec MAP)