Animation : où es-tu ? Il est incroyable de constater au fil des années, qu'Agadir en tant que destination balnéaire à vocation touristique internationale, n'arrive pas à résoudre le problème de l'animation. Le handicap ne date pas d'aujourd'hui, ce qui le rend plus incompréhensible encore car comment toute une ville avec ses élus, ses Autorités, ses professionnels du tourisme, ses acteurs économiques, culturels et artistiques, soit incapable de mettre sur pied, depuis plus de trente ans, une stratégie d'animation qui tient la route. C'est vraiment insensé, horriblement imaginable. Il s'agit tout de même de la première destination balnéaire du pays, sa référence et sa fierté aussi. Les hôtels ne cessent de pousser, les projets d'investissement touristique également, les commerces aussi, l'immobilier n'en parlons pas, de plus en plus de gens s'installent à Agadir, venus d'autres horizons, les nuitées hôtelières augmentent d'année en année, mais la ville vit l'handicap d'animation d'une manière effroyable. On dirait le couvre-feu à partir de 20 heures, seuls certains endroits du secteur touristique et balnéaire, comptés dur le bout des doigts d'une main, restent plus au moins animés. Il s'agit de certains restaurants et à partir de minuit de certains cabarets. En tout cas ce n'est nullement l'animation grand public que l'on cherche. A part cela rien à mettre sous la dent. Une destination touristique incapable d'organiser une fête , en plein air, dans une des places de la ville, pour célébrer le nouvel an, reflète à la fois un manque d'implication des divers responsables concernés, un manque d'imagination consternant qui créent une morosité qui laisse le visiteur à sa faim et qui le dérange. Le jour, le soleil et la plage font un bon effet, mais le soir, c'est le calme plat. ET on se demande pourquoi les gens ne sortent pas ( visiteurs et locaux). Où voulez-vous qu'ils sortent ? Pour faire quoi ? Le premier jour de l'an est un beau prétexte pour organiser une fête avec des orchestres sur la Place Al Amal, par exemple, et un beau feu d'artifice le soir, du côté de la plage. Est ce vraiment impossible à faire ? Pour les vacances de fin d'années, il y avait, rien que dans les Villages de Vacances Touristiques, tous pleins pour l'occasion, pas moins de six mille touristes, invisibles en ville, dans le STB, ni sur le front de mer, encore moins dans les soit disants places publiques ( qui n'en ont que le nom d'ailleurs). Or tout ce beau monde ( et davantage) est prêt à participer à une fête organisée par la ville, en l'occasion du Nouvel AN. Les touristes veulent s'intégrer à la population mais on ne leur donne jamais cette occasion. Ce n'est pas tout de même eux qui vont faire un programme d'animation en ville. Ils sont des visiteurs, à la ville qui les accueille de faire le nécessaire. Même l'éclairage et le jeu de guirlandes étaient défaillants, en cette occasion, aussi bien dans les établissements d'hébergement ( et autres ) dans le secteur touristique et balnéaire que dans le secteur balnéaire. Il va falloir sortir de cette impasse. Un début de solution se trouve dans le recrutement d'un monsieur ( Mlle ou Mme) animation au sein du CRT à l'instar de ce qui a été fait pour la communication et Relations Publiques. Ce responsable d'animation va se charger d'établir le programme d'animation adéquat en concertation avec la Commune Urbaine, les professionnels du tourisme, les animateurs des VVT, et les potentialités de la ville en matière d'animation, d' évènementiel et de culture ; se charger également du suivi de ce programme et de sa bonne réalisation dans le cadre de partenariats qu'il faut. Nous avons toujours affirmé que le bénévolat avait ses limites. ON ne peut demander à un directeur d'hôtel, aussi volontaire soit-il, de veiller à l'exécution d'un programme d'animation de toute une destination touristique. C'est à la fois impossible et insensé. L'animation requiert un savoir faire, du professionnalisme, de la disponibilité, des moyens, des contacts, de la volonté, de la patience et de l'écoute. Bref, c'est un vrai métier. La solution est donc de recruter la personne ( sinon les personnes qu'il faut à la place qu'il faut) pur résoudre définitivement ce problème et éviter à la ville de vivre éternellement un handicap, en la matière, devenue une vraie tare qui se transforme, au fils des années, en un vrai préjudice qui participation à la non satisfaction du client et à la baisse du taux de retour. Il est désolant d'entendre dire à chaque fois, qu'il ne se passe rien d'important à Agadir, durant la haute saison touristique. C'est vrai, c'est connu et reconnu, pourtant jamais résolu. A qui la faut ? A tous et à personne. L'essentiel désormais c'est de prendre la bonne décision qu'il faut, et de recruter au sein du CRT ( l'instance la plus habilitée à se charger de ce dossier) la personne-responsable d'animation capable de mettre en marche une bonne stratégie pour la destination, été comme hiver, toute l'année, avec le professionnalisme, la diversité et la réussite qu'il faut.