Les Gadiris sont bien convaincus que le réchauffement climatique a bien lieu. La preuve, ils l'ont cette année avec un froid inhabituel tombé cet hiver sur la station balnéaire. Agadir est connu pour son microclimat exceptionnel (doux à la fois en hiver et en été ; clément en hiver et frais en été). La donne climatique a bien changé, depuis trois ans. Cette année elle a été bien accentuée encore et ainsi ressentie par tout monde. C'est donc fini le temps merveilleux des années 70, 80 et 90, avec un soleil radieux en hiver, tout particulièrement du mois de septembre au mois de juin. C'est d'ailleurs ce climat qui fut le grand capital de la station balnéaire, lui apportant de nombreux touristes européens (tout particulièrement ceux de l'Europe du nord et de la Scandinavie). La saison principale, dénommée haute saison, a toujours été du mois d'octobre au mois de novembre. Ceci dit, le climat d'Agadir reste encore clément par rapport aux autres villes du pays mais cette année, l'hiver aura été bien particulier. Voir les gens en manteaux, en ville ou dans les lieux de travail, c'est vraiment de l'inédit à Agadir. Cette année, les manteaux ont été sortis du placard et bien utilisés, idem pour les gants ; équipements vestimentaires destinés surtout à l'utilisation hors d'Agadir. De mémoire de gadiri, on n'a jamais vu un temps pareil. Utiliser un moyen de chauffage chez soi, durant les années passées, était pratiquement rare voire exceptionnel. Ce n'est pas le cas cette année, où il est devenu nécessaire. Il est vrai que lorsqu'on se mémorise les années 70, 80 et 90, on pourrait pratiquement des tee-shirts et des chemisettes, tout le hiver. Même l'utilisation des tricots en laine ou coton était vraiment peu répandue. Les mois de septembre, octobre jusqu'au mois de Mars sont d'ailleurs les mois les plus chauds de l'année. La température est arrivée, bien des années, au mois de février à 30 °. Pour les touristes nordiques venus des pays froids avec – 20°, sentaient bien cette différence de 50°. Les visiteurs nordiques étaient bien heureux du soleil d'Agadir à tel point que certains d'entre eux commençaient à bronzer dès l'aéroport. Avec le changement climatique actuel et celui à venir, malheureusement, ce climat exceptionnel est en train de disparaître. Il faudra faire avec et revoir le positionnement de la destination mais tout particulièrement résoudre définitivement le grand problème posé par le manque d'animation à Agadir. Dès que le soleil n'est plus dans le ciel bleu, les touristes sont bien perdus et tournent en rond faute de ne pas trouver où aller et occuper le temps creux. On ne le dira pas assez : il est insensé qu'Agadir, en tant que destination touristique internationale, la station balnéaire n° 1 ; reste très pauvre en infrastructure d'animation touristique grand public. Pas de parc d'attraction, pas d'aqua parc non plus, ni aquarium, ni bowling, ni Karting, ni salle de spectacle, ni salle de cinéma correct, ni piscine couverte ; c'est quand même grotesque, pour ne pas dire scandaleux, dans le contexte d'un développement touristique qui se respecte. Il va falloir que les élus, les Autorités et les opérateurs économiques bougent positivement pour combler ce grand vide, devenu de plus en plus, avec les années, très préjudiciable à la destination.