Le procès des accusés dans l'affaire de « Gdim Izik » s'est ouvert il y a quelques instants à l'annexe de Cour d'Appel de Rabat. Ce nouveau procès qui se tient devant une juridiction civile, intervient après la décision de la Cour de cassation d'annuler le verdict prononcé par le tribunal militaire en 2013. Les familles des victimes, organisées en association, se constituent partie civile. La première séance du procès des accusés dans l'affaire des événements de Gdim Izik s'est ouverte dans des conditions normales, ce matin à l'annexe de la Cour d'appel de Rabat à Salé. Elle a débuté en présence des représentants de la défense des familles des victimes et de la défense des accusés et de plusieurs observateurs nationaux et internationaux. La Cour de Cassation avait annulé, en juillet dernier, le verdict prononcé à l'encontre des 24 personnes condamnées suite aux incidents de Gdim Izik et ordonné le renvoi du dossier devant la Cour d'Appel de Rabat. Le Tribunal militaire de Rabat avait condamné, le 17 février 2013, à des peines allant de la perpétuité à 30, 25 et 20 ans de prison ferme, les personnes impliquées dans cette affaire et qui étaient poursuivies pour "constitution de bande criminelle" et "violence à l'encontre des forces de l'ordre entraînant la mort avec préméditation et complicité". Cette affaire a été renvoyée à une juridiction civile sur la base d'un mémorandum, présenté par le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) en juillet dernier dans le but d'amender la procédure du jugement, malgré l'absence de toute disposition internationale interdisant le jugement de telles affaires par les tribunaux militaires. Le Maroc a connu une importante réforme de la justice militaire, en vertu de laquelle les verdicts de cette dernière sont susceptibles de recours devant la Cour de Cassation et les poursuites à l'encontre de civils sont réservées aux juridictions civiles, ce qui a permis de renvoyer le dossier de Gdim Izik devant un tribunal civil et d'annuler le verdict du tribunal militaire.