L'Espagne a exhorté, lundi 2 décembre, ses ressortissants à "quitter les camps de Tindouf le plus tôt possible" en raison de "l'instabilité accrue dans le Nord du Mali et l'augmentation de l'activité des groupes terroristes qui porte atteinte à la sécurité dans la région". Le ministère espagnol des Affaires étrangères, de l'Union européenne et de la coopération, qui a déconseillé mercredi dernier les ressortissants espagnols de se rendre dans les camps de Tindouf, en Algérie, a affirmé dans une note urgente que la MINURSO "met en garde contre le risque imminent d'enlèvements et d'attentats contre les ressortissants espagnols se trouvant dans les camps". Dans le même sillage, la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a souligné que l'ONU et même l'Algérie "ont confirmé" l'alerte antiterroriste émise la semaine dernière par le gouvernement espagnol. "Il existe des menaces réelles et confirmées contre les intérêts et les ressortissants de l'Espagne dans cette région", a insisté Mme Robles dans une déclaration à la presse, assurant que les alertes décrétées par le gouvernement espagnol "ne sont pas dictées par des raisons politiques ou des conspirations inexistantes". "Il s'agit d'une menace terroriste dans une zone où le risque terroriste est élevé", a martelé la responsable espagnole.