Les progrès réalisés par le Maroc en matière de promotion de l'égalité entre les sexes et de l'autonomisation de la femme ont été mis en relief, lundi à Kigali, par la ministre de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalite et de la Famille, Jamila Moussali. Intervenant lors de la première journée de ce sommet, placé sous le thème "Eliminer les obstacles à l'égalité des sexes", Mme Moussali, qui représente SM le Roi Mohammed VI à ce conclave, a souligné que le processus engagé par le Royaume pour la réalisation de l'égalité entre les sexes favorise une implication accrue de la femme dans le développement socio-économique. "Sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a inscrit la promotion des droits de la femme au centre des priorités des réformes institutionnelles en vue de promouvoir la place de la femme marocaine et renforcer sa participation dans les processus de prise de décision", a soutenu la ministre. Par conséquent, a-t-elle relevé, des textes juridiques ont connu des réformes profondes et des révisions structurelles en vue de renforcer l'égalité entre les sexes, et d'harmoniser les législations nationales avec les conventions internationales des droits de l'Homme. Abordant le domaine de la famille, la ministre a rappelé que la réforme du code de la famille en 2004 a constitué une transition qualitative au niveau des législations de la famille dans le monde musulman, notant qu'il s'agit d'une "réforme importante qui a mis le Maroc sur la voie du changement et de la modernisation, et qui a traduit la volonté Royale visant à promouvoir la famille marocaine et protéger ses droits". Par ailleurs, Moussali a fait observer que l'adoption d'une loi de lutte contre les violences faites aux femmes a renforcé l'accès de la femme marocaine aux mécanismes de protection et de prise en charge, ajoutant que l'arsenal juridique en faveur de la promotion des droits sociaux des femmes a également été renforcé par la réforme du Code du travail, la promulgation de la loi sur les travailleurs domestiques, et les réformes relatives à la couverture sociale. Evoquant le volet du financement et de l'accompagnement, la ministre a indiqué qu'un environnement favorable a été créé grâce à la mise en œuvre de plusieurs mesures et programmes visant à soutenir les stratégies d'autonomisation économique des femmes et à faciliter leur accès au financement, en partenariat avec les organisations de la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux, notamment l'Initiative Nationale pour le Développement Humain, lancée par SM le Roi Mohammed VI en 2005 pour promouvoir le développement social. Dans la même perspective, a-t-elle enchainé, le Maroc a lancé le programme "Ilayki", une initiative visant à encourager l'entreprenariat féminin en facilitant l'accès des femmes aux prêts bancaires. "Depuis le lancement du programme en mars 2013, environ 3.643 projets ont été approuvés, avec un budget de plus de 773 millions MAD". Le Maroc a également lancé la deuxième Edition du Programme "Min Ajliki/Pour Toi", qui vise à encourager les femmes à créer des activités commerciales et génératrices de revenus, dans le cadre d'un partenariat entre l'Etat et la société civile, afin de contribuer à l'autonomisation économique des femmes grâce à l'amélioration quantitative et qualitative de l'entrepreneuriat féminin et de l'employabilité des femmes, a-t-elle ajouté. D'autre part, Moussali a souligné que ce sommet constitue l'occasion d'échanger les expériences et les bonnes pratiques afin de renforcer et pérenniser les politiques et initiatives liées l'autonomisation de la femme dans tous les domaines. Moussali conduit une délégation composée du directeur de la coopération multilatérale au Ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'Etranger, Abdallah Ben Mellouk, de la directrice de la Femme au Ministère de la Solidarité, du Développement social, de l'Egalite et de la Famille, Fatima Barkan et de la conseillère auprès du ministère de la Solidarité, Aziza El Kandoussi. Le sommet, qui connaît la participation de chefs d'Etats, ministres, experts et acteurs économiques, investisseurs et représentants de la société civile d'Afrique et d'ailleurs, examine les moyens à même de stimuler l'innovation en matière d'égalité des sexes et de promouvoir l'autonomisation des femmes. La séance d'ouverture de ce conclave, co-organisé par le gouvernement rwandais et la Banque africaine de développement (BAD), a été rehaussée par la participation du président rwandais, Paul Kagame, la présidente de l'Ethiopie, Sahle-Work Zewd, le président de la BAD, Akinwumi Adesina et le président de la Commission de l'Union Africaine (UA), Moussa Faki Mahamat.