L'ambassadeur du Maroc à Washington, Lalla Joumala Alaoui, a souligné, devant les membres de la Fédération juive du Grand Los Angeles, le rôle clé joué par la monarchie dans la promotion de la coexistence pacifique et l'harmonie spirituelle, tout en mettant en exergue l'engagement de longue date et continu du Royaume en faveur de la protection de sa communauté juive et la préservation de la culture, l'histoire et le patrimoine judéo-marocain. "Je viens d'un pays dont la géographie l'a placé au centre d'un riche carrefour de cultures et de croyances. Un pays avec plus de 1200 ans de coexistence pacifique et d'harmonie spirituelle, une tradition qui prévaut encore à cette date. Un pays qui a accueilli à maintes reprises d'innombrables vagues de personnes cherchant refuge face à la persécution ou cherchant ardemment de nouvelles opportunités", a indiqué Lalla Joumala Alaoui, devant la Fédération de la métropole californienne où vivent près de 20.000 juifs d'origine marocaine. "Cette culture d'ouverture et de tolérance de longue date est une source de profonde fierté pour le Maroc et a été chèrement protégée et promue par ses monarques pendant des siècles", a ajouté l'ambassadeur, relevant que c'est cette culture qui a permis au Maroc d'accueillir la plus grande population juive du monde arabe, à ce jour. Rappelant quelques exemples de l'histoire qui démontrent concrètement la force de l'engagement personnel des Rois du Maroc envers la communauté juive, l'ambassadeur a indiqué qu'au cours de l'ère coloniale, Feu SM Mohammed V a refusé de promulguer les lois de Vichy et de livrer les Juifs marocains au régime nazi durant la Seconde Guerre mondiale. Feu SM Hassan II a poursuivi et consolidé cet engagement grâce à un leadership audacieux sur la scène internationale en faveur de la promotion de la paix, du dialogue inter-religieux et grâce à son rôle clé dans le processus de paix au Moyen-Orient, a poursuivi Lalla Joumala. Et d'ajouter que depuis son intronisation en 1999, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a oeuvré sans relâche pour conférer un nouvel élan à l'engagement de ses ancêtres. Parmi les réalisations les plus remarquables du Souverain figure l'inscription au préambule de la Constitution de 2011 de l'héritage hébreu en tant que composante de l'identité nationale. La Constitution fournit également un cadre juridique pour la pleine jouissance des libertés religieuses, un fait unique et sans précédent dans le monde arabe, a-t-elle dit. Depuis 2010, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a également été le fer de lance des efforts importants en faveur de la réhabilitation du patrimoine juif marocain, appelant à la restauration des synagogues, sanctuaires ainsi que des cimetières juifs à travers le Royaume, a en outre indiqué l'ambassadeur en relevant qu'a ce jour, 15 synagogues, plus de 160 cimetières juifs et plus de 630 lieux saints ont été rénovés, restaurés et réparés. Après une décennie de travail acharné, ces sites constituent aujourd'hui des archives à ciel ouvert et une fenêtre sur la culture et la civilisation marocaines à travers sa composante hébraïque. Le Maroc est également fier d'accueillir le seul musée du Judaïsme du monde arabo-musulman, créé en 1997 dans la ville de Casablanca, a révélé l'ambassadeur. En mai dernier, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a annoncé un nouveau projet de construction d'un nouveau musée du Judaïsme dans la capitale spirituelle du Maroc, la ville de Fès, un nouveau projet qui sera un excellent ajout aux efforts visant à préserver notre histoire commune, a-t-elle dit. Pourtant, le Maroc ne se satisfait pas de ces réalisations, a-t-elle dit, mais poursuit ses efforts, à travers de nombreux autres projets, tels que la réhabilitation des sites historiques, des centres culturels et des musées du Judaïsme en cours dans diverses villes marocaines. L'ambassadeur a conclu par émettre l'espoir qu'au milieu de l'intolérance et de la violence grandissantes, et des tentatives d'alimenter les affrontements entre cultures, religions et civilisations, l'expérience singulière du Maroc, son histoire mais surtout son présent et son avenir, pourront démontrer qu'une autre réalité est possible, celle de la coexistence pacifique et de la compréhension mutuelle.