La nouveauté dans la résolution 2494, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité de l'ONU sur la question du Sahara marocain, est la consécration, pour la première fois, des tables-rondes en tant que "processus" dans lequel les quatre participants (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) sont appelés à s'engager de manière constructive, pleine et responsable, jusqu'à son aboutissement, a affirmé l'ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations-Unies, Omar Hilale. "Cette consécration vient consolider le momentum positif que les deux tables-rondes de Genève ont créé et dont le Conseil de Sécurité s'est, une fois de plus, félicité", a déclaré M. Hilale lors d'une conférence de presse au siège de l'ONU suite à l'adoption de cette résolution. La résolution 2494 a, ainsi, "clairement tracé la voie" pour le prochain Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara pour reprendre le processus politique là où l'ancien Envoyé personnel, Horst Köhler, s'est arrêté, a affirmé l'ambassadeur marocain. A cet égard, M. Hilale a tenu à rendre un vibrant hommage à M. Köhler pour "son dévouement, son engagement et sa persévérance", qui ont permis d'insuffler une dynamique positive au processus politique sur la question du Sahara marocain. L'Ambassadeur Omar Hilale: « Le Maroc se félicite de l'adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2494 sur la Sahara marocain, renouvelant le mandat de la Minurso pour un an. » pic.twitter.com/dAu5N7SIjh — Permanent Mission of Morocco to the UN (@Morocco_UN) October 30, 2019 Le prochain Envoyé personnel "trouvera un momentum positif et un processus solide qui constitueront la base de son travail", a-t-il assuré. Pour M. Hilale, la résolution 2494 représente "bien plus qu'un simple renouvellement technique" du mandat de la Minurso, en ce sens qu'elle "réaffirme, conforte et consacre les paramètres fondamentaux" de la solution politique du différend régional sur le Sahara marocain, à savoir que la solution à ce différend doit impérativement être politique, réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. Ce qui consacre, une fois de plus, que le Conseil de Sécurité et l'ONU dans son ensemble ont définitivement enterré tous les plans désuets, datant d'avant 2007. Deuxièmement, que les quatre participants au processus politique sont, une fois pour toute, définis. Ils sont cités, ensemble, au même titre, à cinq reprises (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario). Troisièmement, la prééminence de l'initiative marocaine d'autonomie, qui est confortée, pour la 13ème année consécutive et considérée comme sérieuse et crédible. "L'autonomie, dans le cadre de l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume, demeure la seule et unique solution à ce différend régional", a réaffirmé M. Hilale. La position du Maroc à ce sujet, a-t-il poursuivi, est "irréversible et irréfragable", comme cela fut exprimé clairement lors des deux tables-rondes de Genève ainsi que lors des consultations bilatérales avec l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU. Par ailleurs, M. Hilale a relevé que la résolution 2494 se félicite, une fois de plus, des mesures et initiatives prises par le Maroc dans le domaine des droits de l'Homme et de son interaction avec les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l'homme. Elle réitère également ses félicitations aux Commissions du Conseil national des droits de l'Homme à Dakhla et à Laâyoune, pour le rôle qu'elles jouent pour la promotion et la protection des droits de l'Homme au Sahara marocain, a noté M. Hilale, faisant observer que ceci représente "un désaveu à ceux qui tentent de dénigrer le climat de respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales au Sahara marocain". Enfin, la nouvelle résolution réitère l'appel du Conseil de Sécurité, depuis 2011, pour l'enregistrement des populations des camps de Tindouf, a relevé l'ambassadeur marocain, ajoutant que le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) doit pouvoir remplir son mandat statutaire et effectuer le recensement et l'enregistrement de ces populations, conformément au droit international humanitaire et comme il le fait dans tous les autres camps dans le monde. "Tindouf ne peut pas rester une exception. Le pays hôte et le polisario ne peuvent se dérober de cette obligation", a martelé M. Hilale.