Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu, mercredi, des consultations à huis clos sur la question du Sahara marocain, durant lesquelles les membres du Conseil ont réaffirmé leur plein soutien au processus politique mené sous les auspices exclusifs des Nations-Unies depuis 2007. Les membres du Conseil de sécurité ont également réitéré leur appui au processus des tables rondes avec la participation du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du "polisario", qui a créé un élan positif dans le processus onusien. Ils ont, de même, souligné que la reprise du processus des tables rondes devra se faire sur la base des progrès réalisés par l'ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU, Horst Köhler. A cette occasion, plusieurs pays ont soutenu l'initiative marocaine d'autonomie, dont le sérieux et la crédibilité ont été consacrés dans toutes les résolutions du Conseil de sécurité depuis sa présentation en 2007. Intervenant devant la Commission, l'ambassadeur Représentant permanent de la Papouasie-Nouvelle-Guinée à l'ONU, Max Hufanen Rai, a mis en exergue les réalisations, les efforts et les investissements du Maroc dans ses provinces du Sud. "Nous félicitons le Maroc pour la poursuite du renforcement du développement durable, de l'amélioration de la participation politique, de la promotion des droits de l'Homme, et de la lutte contre la Covid-19 au Sahara", a-t-il dit. Il a aussi exprimé le soutien de son pays au processus politique sous l'égide du Secrétaire général des Nations-Unies et de son Envoyé personnel, visant à parvenir à une solution politique, négociée, durable, et mutuellement acceptable au différend autour du Sahara marocain. "Nous encourageons le successeur de M. Köhler à construire sur cet élan important", a dit l'ambassadeur, tout en se réjouissant de la tenue des deux tables rondes de Genève "entre l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie et le «polisario», et nous nous félicitons de l'accord entre ces parties pour tenir une troisième table ronde". Par ailleurs, M. Max Hufanen Rai a attiré l'attention de la Commission sur la tenue à Laâyoune en février dernier du 3e Forum Maroc-Etats insulaires du Pacifique. "La déclaration de Laâyoune adoptée le 26 février 2020 lors du 3e Forum Maroc-Etats insulaires du Pacifique a réaffirmé les principes d'égalité souveraine et d'intégrité territoriale des Etats, et dans cet esprit a reconnu la région du Sahara comme faisant partie intégrante du Royaume du Maroc", a-t-il souligné. "En ce qui concerne la question du Sahara marocain (...), le Qatar exprime son appui aux efforts du Secrétaire général de l'ONU visant à aboutir à une solution politique durable et de compromis dans le cadre du processus politique mené sous les auspices des Nations-Unies, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2494 d'octobre 2019, de manière à garantir la souveraineté du Royaume du Maroc" sur son territoire, a souligné devant la Commission, l'ambassadeur Représentante permanente du Qatar à l'ONU, Alya Ahmed Bin Saif Al-Thani. A cet égard, l'ambassadeur du Qatar a réaffirmé que l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc constitue "une initiative constructive et la base à toute solution réaliste à cette question". "Le Guatemala réitère son soutien aux efforts du Royaume du Maroc en faveur de la recherche d'une solution politique, juste, durable, et mutuellement acceptable pour résoudre ce différend régional et considère que l'initiative d'autonomie présentée par le Royaume du Maroc en 2007 constitue une base réaliste, crédible et sérieuse pour parvenir à une solution négociée entre les parties, dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale du Royaume du Maroc et de sa souveraineté nationale", a souligné le représentant du Guatemala à cette réunion. Le Mexique et le Paraguay ont réaffirmé, jeudi devant la 4e Commission de l'ONU, leur soutien à la recherche d'une solution "politique juste, durable et mutuellement acceptable" à la question du Sahara marocain. "Le gouvernement mexicain réaffirme son soutien au processus de négociations en cours pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara", et ce "conformément aux résolutions pertinentes du conseil de sécurité et de l'Assemblée générale", a déclaré le représentant du Mexique devant les membres de la Commission. Saluant les efforts du Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, le diplomate mexicain a appelé à la poursuite des efforts visant à progresser vers une solution acceptable pour toutes les parties concernées. Il a également souligné l'importance de la Minurso pour le maintien et la supervision du cessez-le-feu. De son côté, le Paraguay a aussi réitéré son appui au processus en cours sous l'égide des Nations-Unies visant à aboutir à un règlement politique au différend artificiel autour du Sahara marocain. "Le Paraguay appuie le processus politique en cours, sous l'égide du Secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies, sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, y compris la résolution 2494 adoptée en octobre 2019, qui souligne la nécessité de parvenir à une solution politique réaliste, réalisable, et durable fondée sur le compromis", a déclaré le représentant du Paraguay à cette réunion. Par ailleurs, le calme régnant au Sahara marocain, comme en atteste le Secrétaire général de l'ONU dans son dernier rapport présenté au Conseil de sécurité, a été hautement salué lors de cette réunion, durant laquelle la sous-Secrétaire générale de l'ONU pour l'Afrique, Bintou Keïta, et le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara, Colin Stewart, ont briefé le Conseil. Durant ces consultations à huis clos, les membres du Conseil de sécurité ont, par ailleurs, exprimé leur grande préoccupation quant aux milliers de violations gravissimes par le polisario du cessez-le-feu, des accords militaires et des résolutions du Conseil de sécurité, telles que répertoriées en détails dans le dernier rapport du Secrétaire général. Les membres du Conseil se sont aussi félicités du rôle de la Minurso dans la supervision du cessez-le-feu, qui constitue son mandat principal, tel que souligné par le Secrétaire général dans son rapport. Selon les même sources, plusieurs délégations ont déploré la situation lamentable prévalant dans les camps de Tindouf, en Algérie, où les populations séquestrées subissent les pires exactions et violations de leurs droits par le mouvement armé séparatiste "polisario", au vu et au su, et avec la connivence des autorités du pays hôte, l'Algérie, qui a illégalement démissionné de ses responsabilités de protection de ces populations, ce que le Secrétaire général de l'ONU et les organes onusiens des droits de l'Homme ont fermement dénoncé dans plusieurs de leurs rapports. L'adoption de la résolution pour le renouvellement du mandat de la Minurso est prévue le 28 octobre. Dans son rapport au Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU a recommandé son renouvellement pour une année.