Ce trouble du rythme de la parole caractérisé par des répétitions de sons ou de syllabes, des hésitations, un blocage de la parole et/ou une pause, parfois accompagnés de certains comportements d'efforts (respiratoires) ou de tics (grimaces) peut se manifester très tôt soit dès l'apparition de la parole (3-5 ans). Le point avec Docteur Loubna BOUHAOULI, médecin spécialiste en psychiatrie dans cette édition de Sabahiyate : Une prise en charge précoce et imminente augmente considérablement les chances de guérison. Autrement, la sensibilisation de la famille et l'entourage (corps enseignant en particulier) demeure le meilleur moyen d'aider les personnes touchées par ce trouble, souvent vécu comme un handicap, à surmonter la stigmatisation et autres répercussions sociales et psychologiques. Selon Dr BOUHAOULI, les bègues se caractérisent souvent par une grande sensibilité, c'est pourquoi, il est important de les mettre en confiance en prenant le temps de les écouter sans jamais les interrompre ou vouloir terminer la phrase à leur place. Les parents et l'entourage des personnes concernées par le bégaiement, devraient apprendre à les respecter notamment en baissant leur débit de paroles et en les regardant droit dans les yeux lorsqu'ils essaient de s'exprimer. Traitement et prévention Généralement, l'orthophonie est le premier moyen de traiter le bégaiement… Le nombre de séances de rééducation dépend de l'amélioration du débit de paroles. Chez l'adolescent, il est plus difficile de surmonter ces difficultés de parole car à cet âge-là, on a tendance à manquer de confiance en soi d'où l'apparition de certaines phobies comme l'isolement, la timidité, l'isolement… Il est donc conseillé de consulter un psychologue pour réduire ces tensions. La clé de la rémission est l'acceptation de soi ; il faut commencer par admettre qu'il s'agit d'un trouble de la parole organique qui peut s'accentuer en cas de fatigue chronique, de stress ou de pression. Vidéo: