Moins le sang arrive dans l'aire de la parole, plus le bégaiement est sévère. Ce n'est pas nous qui le disons, c'est la Science. C'est en tout cas ce qui ressort d'une récente étude publiée dans la revue scientifique Humain Brain Mapping. A croire les résultats de cette étude, le bégaiement n'est pas dû à un problème au niveau de la mâchoire ou d'articulation, c'est plutôt le cerveau qui peine à élaborer les syllabes. Pour dresser leurs conclusions, des chercheurs américains ont analysé le flux sanguin dans plusieurs régions du cerveau chez 26 bègues et 36 personnes sans problème d'élocution. Ils ont ainsi observé que les personnes qui bégayent ont « moins d'afflux de sang dans l'aire du cerveau consacrée à la parole ». « L'aire de Broca, dédiée à l'élaboration du discours, était moins approvisionnée chez les bègues par rapport aux autres », expliquent les chercheurs. Les chercheurs affirment par ailleurs que d'autres perturbations dans l'aire du langage et le circuit cérébral de la pensée à l'articulation des sons sont aussi associées à une aggravation des troubles.