Le tribunal de première instance de Rabat a rendu, lundi 30 septembre, son verdict dans l'affaire Hajar Raissouni. La journaliste au quotidien arabophone Akhbar Al-Yaoum a été condamnée à une année de prison ferme assortie d'une amende de 500 dirhams pour "rapport sexuel hors mariage" et "consentement à se faire avorter par autrui". Son fiancé, un universitaire de nationalité soudanaise a écopé lui aussi d'une peine similaire pour "débauche" et "participation à l'avortement". Quand au médecin Mohammed Jamal Belkziz, poursuivi pour avoir pratiqué l'avortement, il a été condamné à deux ans de prison ferme avec interdiction d'exercer pendant deux ans. Les autres mis en cause, notamment l'assistance du médecin et l'anesthésiste, ont été condamnés à des peines de prison avec sursis, respectivement de 8 mois et d'un an. Dans une déclaration à la presse, l'avocat de la défense Abdelmoula Lamrouri a relevé "l'absence homogénéité entre les textes de loi", tout en appelant à une plus grande harmonisation entre le Code de procédure pénale et le Code de la famille. Il a affirmé à cet égard que la défense va interjeter appel du jugement prononcé aujourd'hui.