Dans le cadre de l'accompagnement de la mise en œuvre des dispositions de la loi 103-13 relative à lutte contre les violences faites aux femmes, la DGSN a mis en place des Cellules spécifiques pour un meilleur traitement de ce genre d'affaires. La présentation de ce dispositif lancé par la DGSN en partenariat avec ONU Femmes a été faite jeudi à l'Institut Royal de Police à Kénitra lors d'une journée d'études. Pour parler plus en détails du mode de fonctionnement de ces structures et leur finalité, le Commissaire de Police, Chef de service d'études à la DCPJ, Sara Bezzazi était l'invitée d'Infosoir. Sara Bezzazi a souligné que la restructuration de ce dispositif entre dans le cadre des efforts de la Direction Générale de Sécurité Nationale (DGSN) pour lutter contre la criminalité sous toutes ses formes et particulièrement contre les violences faites aux femmes. « Le dispositif intervient dans le contexte de l'adoption de la loi 103-13 sur la lutte contre les violences faites aux femmes. La loi a apporté de nouvelles dispositions qui étaient incompatibles avec les structures déjà existantes au niveau de la DGSN. La question était d'adapter les structures internes, de capitaliser sur l'expérience cumulée depuis 2007 et de recadrer ces structures. Ceci dans l'objectif de s'aligner avec les définitions données par la loi aux violences faites aux femmes », explique Commissaire Sara Bezzazi. L'invitée d'Info Soir du jeudi 26 septembre, explique que la loi définie quatre formes de violences faites aux femmes « violence corporelle, sexuelle, économique et psychologique ». Sara Bezzazi précise que «les structures déjà existantes ne pouvaient pas répondre efficacement aux exigences de la loi 103-13. Il s'agissait de pousser la réflexion pour mieux s'adapter avec la loi pour répondre au mieux aux besoins des victimes de violences ». Ces cellules d'écoute qui existent depuis 2007 sont au nombre de 132 réparties sur tout le territoire national et relèvent des Services de la Police Judiciaire. Avant c'étaient des cellules opérationnelles qui procèdent au traitement des affaires. Aujourd'hui, ces cellules sont complètement orientées vers les victimes et ont pour missions de : l'écoute, le soutien, l'écoute et l'accompagnement. Il s'agit d'une prise en charge sous toutes ces configurations et l'orientation. Ces cellules permettront la création de nouvelles entités au niveau des arrondissements. La femme victime de violences peut se rendre directement dans l'arrondissement de police le plus proche pour dénoncer l'acte de violence dont elle a été victime. Elle y sera accueillie par un chargé d'accueil avant d'être conseillée, conseillée et encadrée.