Le ministre d'Etat chargé des droits de l'Homme, Mustapha Ramid, a présenté mardi à Rabat les grandes lignes du projet de rapport national, valant 19e, 20e et 21e rapports, relatif à l'application de la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. S'exprimant devant la Commission de justice, de législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, le ministre a souligné que le projet de rapport englobe dans sa première partie des observations générales, y compris une réponse à la recommandation 7 portant sur la population marocaine et sa composition, les migrants et réfugiés se trouvant sur le sol du Royaume. Le rapport traite également des progrès enregistrés depuis l'examen des 17ème et 18ème rapports en 2010, en particulier la consolidation du cadre constitutionnel, législatif et institutionnel qui consacre les droits humains, la primauté de la loi, l'élimination de la discrimination raciale, l'adhésion aux instruments internationaux des droits de l'Homme, de même qu'une réponse concernant les recommandations 21-24-26, et un aperçu sur l'évolution des politiques publiques depuis 2010, a ajouté M. Ramid. En relation avec l'article 5, a-t-il poursuivi, des données ont été fournies s'agissant des recommandations 15, 22, 12, 16, 17 et 19 en lien avec l'égalité devant la justice ainsi que des réponses au sujet des recommandations 15 et 22 portant sur l'égalité d'accès aux fonctions publiques, aux droits politiques et en matière de participation à la vie politique, à la gestion des affaires publiques et de jouissance des autres droits civils. S'agissant des recommandations 23 et 25 liées respectivement aux concertations avec les organisations de la société civile et l'accès aux rapports étatiques, le ministre a indiqué que l'exécutif est soucieux d'adopter une approche consultative élargie lors de l'élaboration du prochain rapport national, mettant en avant les efforts déployés dans les domaines en lien avec la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale. Il a cité à cet égard le chantier de la politique intégrée en matière de migration et d'asile où le Royaume a franchi depuis 2014 des étapes importantes sous l'impulsion de SM le Roi Mohammed VI, des progrès qui ont été saluées par la rapporteuse de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale et de xénophobie, en plus du chantier de mise en application du Plan d'action national pour la démocratie et les droits de l'Homme. Cette rencontre vise notamment à renforcer l'interaction positive avec les parlementaires et à consacrer la culture du dialogue et de coordination autour des initiatives adoptées pour la mise en œuvre des recommandations et des observations finales du Comité pour l'élimination de la discrimination raciale, adressées au Maroc. La Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, composée d'un préambule et de 25 articles divisés en trois parties, oblige les Etats parties à éliminer toutes les formes de discrimination raciale et à promouvoir les valeurs humaines.